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UPN : le comité de gestion suspendu

Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Steve Mbikayi, a suspendu mardi 12 février le comité de gestion de l’Université pédagogique nationale (UPN). Selon le ministre, cette décision est prise « pour enquêter sur les allégations de mauvaise gestion ». 

Les assistants et chefs de travaux regroupés au sein de l’Association des cadres scientifiques (ACS) ont manifesté pendant deux jours pour réclamer le départ « immédiat » du comité de gestion, et le paiement de la prime interne des transports.

« Nous avons commencé l’année académique 2018-2019 depuis le 15 d’octobre. Jusqu’à ce jour, aucun mois de la prime interne n’est payé. On ne peut pas continuer comme ça. C’est pourquoi, le personnel scientifique réclame son départ immédiat », a exigé le président de l’ACS, Jean-Matthieu Mba Sangutolo.

Dans ses revendications, le personnel scientifique composé d’assistants et chefs de travaux accusaient aussi le recteur de l’UPN Pèlerin Kimwanga, de nommer certains cadres scientifiques de façon frauduleuse, sans que les dossiers ne suivent la procédure normale.

Les assistants et chefs de travaux ne s’expliquent pas non plus que les délibérations de la deuxième session de l’année académique 2017-2018 se poursuivent, alors qu’en février, les étudiants devraient se présenter pour la mi-session de l’année 2018-2019 en cours.

Activités paralysées

Ces manifestations voulues pacifiques se sont transformées en échauffourées entre d’une part les assistants et chefs de travaux, et d’autre part, la police universitaire et la brigade universitaire. Les activités ont été paralysées au sein de l’université.

La Police nationale congolaise (PNC) a été obligée de rétablir l’ordre en usant des gaz lacrymogènes. Un véhicule d’un particulier et un autre de la police ont été endommagés lors de ces accrochages, a indiqué le commissaire provincial de la PNC, le général Sylvano Kasaongo.

« Le recteur peut partir mais le plus important, c’est l’encadrement des enfants », a rétorqué le recteur incriminé.

Pèlerin Kimwanga s’indigne néanmoins du comportement des assistants et chefs des travaux qui, d’après lui, n’ont aucun sens de responsabilité.

Son seul péché, dit-il, c’est d’avoir renvoyé une catégorie d’assistants « qui ne conviennent pas pour être des futurs encadreurs des étudiants ».

« Le plus important, c’est l’avenir des enfants. Si nous ne prenons pas ça au sérieux, nous allons former des brigands. Pour ce qui est de la COGIT [prime interne des transports], cela dépend nécessairement des frais académiques. En ce qui concerne le manque à gagner, l’Etat n’a payé qu’à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). L’UPN n’a jamais rien eu », a expliqué le recteur.

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