« L’objectif c’est de continuer à lutter contre les six violations graves des droits de l’enfant, particulièrement le recrutement et l’utilisation des enfants ainsi que les violences sexuelles », a indiqué le général-major Joseph Mutombo, qui est aussi coordonnateur du groupe de travail technique conjoint sur les enfants et les conflits armés.
Selon lui, l’armée a déjà obtenu un résultat palpable, et ne fait plus partie de la liste des pays en conflit qui utilisent les enfants.
« Mais nous devons préserver cet acquis. Si dans les différents recrutements qui se font, non seulement au sein des forces arméesmais aussi à la police, on ne prend pas beaucoup de précautions, nous risquons de grossir les statistiques des enfants retrouvés dans nos rangs. Ça risque d’impacter négativement sur le renom de la République démocratique du Congo », a interpellé le général-major Joseph Mutombo.
Concernant les violences sexuelles contre les enfants dans le contexte de conflit armé, la section protection de l’Enfant de la MONUSCO a fait savoir, au cours de cet atelier que 51% des violations documentées en 2019 étaient attribuées aux agents étatiques, notamment aux éléments de l’armée et de la police nationale.
À l’occasion de l’ouverture de l’atelier sur la définition de la feuille de route 2019 du groupe de travail technique conjoint sur les enfants et les conflits armés dans ce pays, la cheffe de la section Protection de l’enfant de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), Mme Dee Brillenberg, avait félicité les Forces armées de la RDC (FARDC) du fait qu’elles ne recrutaient plus les enfants.
Elle avait tout de même déploré que près de 60 000 enfants avaient été recrutés dans des groupes armés en République démocratique du Congo (RDC) depuis 2006.