SÉCURITÉ

Les enfants de la République Centrafricaine subissent de violations graves

By LE JOURNAL.AFRICA

November 17, 2021

En République Centrafricaine (RCA), les enfants sont victimes de diverses formes de violations graves. Au moins 1 280 enfants ont subi de  diverses sortes d’abus pendant la période du 1er juillet 2019 et 30 juin 2021. L’ONU appelle les acteurs politiques, la société civile, les ONG et le gouvernement à formuler d‘urgence des mesures contraignantes et concrètes protégeant le bien-être des enfants.

L’ONU déplore qu’en RCA, 40% des victimes des abus sexuels sont des filles. La plupart d’abus ont été commis par des groupes armés. D’autres violations ont été commises par d’autres agents de sécurité. Cependant 1 280 d’enfants en ont été victimes de ces exactions. 

La représentante spéciale du secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba,  déplore. Elle appelle le gouvernement centrafricain à mettre en place des mesures concrètes protégeant les enfants contre toute forme de violation.

Si rien n’est fait, l’ampleur de ces violations est probablement bien pire dans le futur. Car le viol et tout autre forme de violence sexuelle sont dans la plupart cas non signalés. Les victimes craignent  qu’ils ne soient stigmatisés dans leur communauté. D’autres raisons sont justifiées par crainte de représailles et manque de soutien aux victimes; a expliqué Mme Gamba. 

Selon les données de l’OCHA, paru dans le rapport sur la RCA, 2,8 millions de Centrafricains ont besoin d’une aide humanitaire en Juin dernier. Plus de 717 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, selon le même rapport.

Principales violations déjà identifiées dans ce rapport

Les enfants vivant dans des zones de conflit subissent des violations d’une ampleur alarmante.

Notamment le recrutement et l’utilisation d’enfants par les forces et les groupes armés en tête avec 845 enfants victimes. 249 filles ont été victimes de viol et d’autres formes d’abus sexuels. 

Le meurtre et la mutilation en ont fait 155 cas, les enlèvements ont aussi fait 116 cas. Puis 41 cas d’attaques contre les écoles ont été enregistrés et les attaques contre les hôpitaux en ont enregistré 31 cas. Enfin 226  cas liés au refus d’accès humanitaire ont été enregistrés.

La représentante spéciale invite le gouvernement à la mise en application du code de protection de l’enfant promulgué en juin 2020. Cette loi dispose des dispositions criminalisant ces six violations ci-haut.

A lire : Maison des Jeunes du Burundi se bat pour le bien être des enfants en situation difficile

Comment protéger les enfants contre ces violations si graves ? 

En 2020, le cadre juridique de la République centrafricaine a promulgué le code de protection de l’enfant. Donc les auteurs peuvent être traduits en justice.

Un programme de soutien complet est mis en place . Notamment la réintégration pour toutes les victimes à vie socioéconomique du pays. Le programme de dépistage médical, le programme de recherche et de réunification des familles sont aussi mis en place. Ainsi que le programme d’assistance psychosocial et de formation éducative ou professionnelle est également mis en œuvre dans le pays.

À cet effet, la communauté internationale reste la partie prenante  à soutenir les efforts de réintégration tant sur le plan politique que financier, et en particulier la coalition mondiale pour la réintégration des enfants soldats. 

Conformément au droit international humanitaire, les forces et les groupes armés doivent prendre des mesures pour protéger les civils, notamment les enfants, lesquels sont particulièrement les plus  vulnérables. Mme Gamba continue à plaider auprès du gouvernement pour développer une stratégie nationale et prévenir les violations contre les enfants .

Rappelons que ces violations graves contre le bien-être de l’enfant se sont détériorées depuis la fin de l’année 2020 et juin 2021. Des crises sécuritaires se sont poursuivies pendant les processus électoraux de 2020 en ont occasionnées beaucoup de victimes.

A lire aussi : Centrafrique : l’ONU réclame une enquête après l’attaque contre des casques bleus à Bangui

Willy Muhindo