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SOCIETE

L’entreprise COGERCO au bord du gouffre

La Compagnie de Gérance du Coton (COGERCO) est depuis plusieurs années dans de grandes difficultés financières. Cette société publique burundaise, affiche un taux d’endettement au-dessus de la normale depuis plus d’une décennie. Dès sa création en 1993, elle n’a pas payé les dividendes à l’État, dit Gustave Majambere, Directeur Général de la COGERCO, sans préciser leur équivalence.

En 1993, selon M. Majambere, la société cultivait du coton sur une superficie de huit mille hectares (8 000 Ha), mais alors, elle ne cultive que deux mille hectares; soit un quart (¼). Suite au surendettement, confie-t-il, la COGERCO  connaît un sérieux handicap dans la planification, mais aussi dans la mise en œuvre de son plan d’action.

Une mauvaise gouvernance, le surnombre des employés, un manque de terres cultivables mais aussi leur spoliation sont évoqués par le Directeur Général, comme principales causes de cette faillite. Pour pouvoir continuer à produire, le ministère de tutelle a mis en place, une commission pour la quête des financements d’appui à la compagnie.

Vers sa redynamisation, la société veut changer son statut 

Envie de faire face aux difficultés financières, la direction de la COGERCO   proposait au gouvernement soit un refinancement de la production du coton à 100%, soit la négociation et signature d’un contrat de « Partenariat Public Privé(PPP) » avec la société Afritextile ex-COTEBU.

Le gouvernement a adopté  la deuxième proposition: la PPP, en réunion du Conseil des Ministres du 9 décembre 2020. Dans ce cadre, « un mémorandum d’entente entre l’Afritextile, la COGERCO  et une commission mise en place par le ministère ayant l’agriculture dans ses attributions est déjà signé », dit Majambere. 

Un audit est en cours, pour déterminer la valeur du patrimoine de la COGERCO, pour enfin le compter parmi le capital de l’Etat, ajoute-t-il.

Afritextile, qui sera producteur et à la fois client du coton suscite l’inquiétude du marché local de ses produits pour crainte de la hausse des prix. Le  Directeur Général tranquillise en disant que le gouvernement « responsable » veillera sur les intérêts du peuple. Il tranquillise également le personnel de la COGERCO, en leur promettant que les droits des travailleurs seront respectés dans la restructuration de cette entreprise.

Eric Niyoyitungira

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