Le Conseil d’administration de la Banque mondiale approuve un prêt de 360 millions de dollars américains à l’Égypte. Ce prêt va financer des politiques de développement économique en cette période post Covid 19. Parallèlement, la Banque asiatique d’investissement pour les Infrastructures (BAII) promet un financement du même montant. L’Égypte veut relancer son économie en s’appuyant sur l’amélioration de la viabilité macroéconomique. Le pays veut développer le secteur privé et favoriser l’inclusion économique des femmes.
Selon le communiqué de presse qu’a sorti la Banque mondiale ce jeudi 28 octobre, ce prêt renforcera des enjeux structurels à long terme ayant une incidence sur la croissance économique. L’Egypte veut améliorer la bonne gouvernance et la gestion des biens publics. Ce prêt va financer la lutte contre la violence sexiste et stimuler de nouveaux emplois.
« Grâce à ce prêt et à bien d’autres opérations, nous sommes fiers de soutenir les efforts de l’Égypte pour mieux reconstruire », déclare Marina Wes, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour l’Égypte, le Yémen et Djibouti.
« L’un des principaux objectifs de ce prêt est de rendre la croissance de l’Égypte plus inclusive et plus résiliente face aux chocs futurs, en s’attaquant aux défis structurels à long terme et en reconnaissant le rôle central des femmes dans la croissance économique du pays », ajoute -t- elle.
La Banque mondiale veut soutenir l’amélioration de la gestion des entreprises d’État par une transparence et des rapports accrus. En marge de ce prêt, l’Égypte améliorera également la transparence dans la gestion de la dette intérieure et extérieure. Ceci fait, le pays aura une économie plus verte et plus durable, se rassure Rania Al-Mashat, ministre égyptienne de la coopération internationale.
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Le pays veut mettre fin à une économie sexiste
Ce prêt va financer l’inclusion économique des femmes. La Banque mondiale souhaite que l’Egypte se concentre sur les réformes législatives et réglementaires qui favorisent la participation des femmes au marché du travail.
Le gouvernement égyptien veut lutter contre la violence sexiste. L’Égypte doit prendre des mesures visant à éliminer les limites des heures de travail pour les femmes. Ce prêt va appuyer également l’adoption par le gouvernement, d’un code de conduite national qui favorise un transport sécuritaire et décent pour les femmes dans les chemins de fer.
Selon le communiqué, ce prêt va soutenir l’inclusion numérique et financière, la rationalisation et l’automatisation de la facilitation des échanges.
Le pays veut commencer une modernisation des processus de faillite, pour améliorer sa compétitivité et la création d’emplois. Le gouvernement égyptien va renforcer également le cadre réglementaire de la participation du secteur privé à la gestion des déchets.
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Eric Niyoyitungira