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L’Église catholique appelle le Kenya à renoncer à son projet de fermeture des camps de réfugiés

Camp des refugiés de Kakuma
Quelques jours avant que le Kenya ferme les camps de réfugiés de Dadaab et Kakuma sur son territoire. L’église catholique locale plaide pour la suspension de ce programme du gouvernement. Ainsi, insiste cette église que ces réfugiés sont plus en sécurité sur le territoire kenyan que dans leurs pays d’origine.

Dans un communiqué de presse publié ce 13 avril 2021, l’Union des évêques de l’Église Catholique Kenyane-(KCCB), déclare qu’il est important que le gouvernement protège ces réfugiés. Pour KCCB, ces réfugiés ne seraient pas en sécurité dans les pays où ils sont originaires.

« Personne ne vit dans un état de chaos et de violence, y compris une mauvaise gestion des ressources. En outre, dans un manque de soutien ou pour des systèmes politiques pauvres. De plus, les réfugiés ne pourront pas survivre à la pire guerre possible », indique ce communiqué.

Au lieu de fermeture, KCCB recommande le renforcement des mesures de protection des réfugiés

Cette coalition des évêques de l’Église catholique kényane a également appelé le gouvernement à renforcer la sécurité et l’assistance aux réfugiés.

Par ailleurs, à la communauté internationale d’aider le Kenya avec plus de services dans leurs missions, a-t-elle déclaré.

Toutefois, les évêques ont invité le gouvernement kenyan, le Haut-commissariat pour les réfugiés-(HCR) et d’autres parties prenantes à discuter afin de trouver une issue favorable pour les réfugiés.

Dans la foulée, l’ancien candidat à la présidentielle en 2017, Peter Wachira avait déjà saisi le 8 avril dernier la cour suprême pour demander l’annulation de cette décision. En effet, la cour suprême kényane avait suspendu le dossier afin de vérifier la demande de M. Wachira.

A lire: Kenya: vers une fermeture du camp de réfugiés de Dadaab

Qu’est-ce qui a poussé le gouvernement kenyan à prendre la décision de fermeture des camps des réfugiés ?

Dans un twitter publié le 23 mars dernier, le ministre kényan de la Sécurité intérieure, Fred Matiang’a, a appelé le HCR à mettre en place le mécanisme pour fermer les camps. Il a signalé que la présence de réfugiés contribue à l’augmentation des cas d’insécurité dans le territoire kényan en général et en particulier dans les zones proches des camps.

« La présence de réfugiés a également contribué à la dégradation de l’environnement dans les zones environnantes », a indiqué le Dr Matatii.

La décision de l’agence onusienne pour les réfugiés (HCR)

Pour sa part, l’agence pour les réfugiés a accepté de transférer les réfugiés aux États-Unis, au Canada, au Soudan et dans le sud de l’Éthiopie. Le Kenya a appelé à une autre réunion du HCR la semaine prochaine pour discuter de la question.

Au total, 512 494 réfugiés vivent dans les camps, 224 462 réfugiés dans le camp de Dadaab et 206 458 en banlieue. La plupart des réfugiés sont originaires de Somalie et du Soudan du Sud.

A lire aussi: Kenya: L’Eglise et le HCR opposés à la fermeture de camps de réfugiés

Par Sam Odhiambo

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