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Le Burundi de Micombero, les victimes de 1972 n’avaient pas droit au deuil

Le silence régnait alors que les blessures étaient profondes du départ de certains membres de familles. Certes, ils étaient interdits de pleurer les leurs tués, dénonce la CVR, enquêtant sur le Burundi, massacres de 1972.  

Dans une conférence de presse tenue ce jeudi, la CVR dénonce la  malfaisance du président  Micombero. Pierre Claver Ndayicariye, Le président de la CVR, confirme que Michel Micombero interdisait les familles de victimes des massacres de 1972 de faire le deuil.

« Même la levée de deuil était aussi bannie pour les familles de victimes de 1972 », ajoute M. Ndayicariye.

Ainsi, évoquant une exception d’une famille qui résidait à Buhonga-(Bujumbura), qui a pu pleurer son membre, sans toutefois justifier pourquoi.

Qu’en est-il de la Mairie de Bujumbura ?

L’enquête en Mairie de Bujumbura démontre une particularité envers des preuves pour les noms des personnes arrêtées et d’autres condamnés à mort.

La CVR a interrogé cinquante personnes âgées de plus de 60 ans. Ces gens ont divulgué des informations sur lesquelles  la commission y travaille.

« Cette fois-ci, il n’y a pas les veuves et orphelins qui ont parlé » signale le président de la CVR.

En ce moment se sont les  archives qui  sont en train de parler. Les archives renseignent sur les noms des individus arrêtés, les véhicules et les maisons saisis. Aussi sur les comptes bancaires saisis, les individus condamnés à mort par le Conseil de guerre de cette période. Sans oublier les discours politiques de ce temps, précise Pierre Claver Ndayicariye, président de la CVR.

Les ministères existant à cette époque refoulent donnent les informations sur les personnes tuées et les choses publiques saisis. C’est sur les archives bien classées des institutions publiques que la CVR  a pu faire des enquêtes pour comprendre les faits.

Comme la CVR le souligne, une gamme de ministères tels que celui de la justice, de l’éducation, ainsi que  le ministère de la fonction publique ajoutant la RTNB et la Publication de Presse Burundaise ont fait l’objet de l’enquête.

A lire : CVR : la jeunesse ne devrait être victime des crimes qu’elle n’a pas commis

La particularité des archives comme pionnier dans ces enquêtes

Les archives parlent mieux que les fosses communes parce que celle-ci s’avère qu’on a déjà construit des maisons en dessus, a martelé P. Nday.

Ces documents anciens révèlent les noms,  les fonctions, les numéros matricules, les services d’attaches  des personnes arrêtés et condamnés à mort.

Cette particularité de Bujumbura Mairie qui était la capitale du pays à l’époque, elle se comprend aisément. Parce qu’il y a des archives qu’on trouve dans ce chef-lieu que la commission a déjà retrouvées dans d’autres provinces (Gitega, Muyinga, Kirundo). Les archives parlent avec précision.

Trois fosses communes ont été vérifiées et une autre confirmée sous un pied d’un bananier situé à Buterere dans la ville de Bujumbura.

L’Armée de cette époque, le service de sûreté nationale, le mouvement de JRR sont cités parmi les acteurs du crime.

A lire aussi : THE BURUNDI KILLINGS OF 1972

BlandonUwamahoro

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