La production de la société d’exploitation des minerais (BME) connait une croissance exponentielle. Cette production est passée de 400 kilos par mois en 1987 à 30 tonnes par mois en 2022.
« Depuis 1987 à 2016, le comptoir d’exploitation des minerais du Burundi (COMEBU) ne pouvait exploiter que 400 kilos par mois. Suite à cette situation inquiétante de la COMEBU, les natifs de Kabarole en province de Kayanza se sont réunis pour fonder la société BME par accord de sous−traitance avec la COMEBU. « Après que BME entre dans le circuit, maintenant nous produisons 30 tonnes par mois depuis 2016», a déclaré le chargé de la communication, Kenny Claude Nduwimana.
Ce qui est surprenant est que la récolte des minerais n’a jamais cessé de s’enregistrer. Sauf que la société connaissait des fuites de minerais par de cadres d’une mauvaise foi qui s’en appropriaient pour leur avantage, de façon à ce que les employés ne recevaient presque rien comme rémunération, ce qui explique sensiblement leur misère.
Par ailleurs, plusieurs personnes ont été embauchés. Selon K. Claude Nduwimana, les employés n’étaient qu’au nombre de 200 personnes mais, aujourd’hui, la société enregistre plus de 4 000 employés, ce qui présente vraiment un témoignage sans faille d’une montée spectaculaire.
Des defis, le vol des minerais vers le Rwanda.
Pourtant, Kenny Claude Nduwimana souligne que la société fait face à plusieurs problèmes. Notamment le détournement et le vol de haut niveau des minerais. Et cela par certains employés ou les gens de l’entourage qui acheminent les minerais vers le Rwanda.
Selon lui, en commune de Kabarore, les frontières physiques, telle que les grandes rivières, facilitant ainsi la sortie des Burundais vers le Rwanda ne sont pas facilement remarquables. Ensuite il y a une petite source d’eau commune aux Burundais et aux Rwandais.
Des burundaises cachent les minerais dans leurs bidons quand elles aillent puiser de l’eau. Celles-ci remettent les bidons contenant des minerais aux rwandais qui en retour remettent des bidons remplis d’eau. Et le cas le plus exorbitant aujourd’hui est celui des femmes qui emballent les minerais dans leurs pagnes qu’elles portent.
Cette croissance de la production des minerais est due par une lutte contre la fraude menée par les corps de défense et de sécurité en collaboration avec toutes les parties prenantes de la place.