La langue Kirundi reste encore un prétexte pour certains réfugiés congolais du Burundi au non adaptation du système éducatif burundais. Et pourtant, cette langue fait partie des langues d’enseignement au pays du tambour. Toutefois, JRS encadre les élèves issues des familles de ces réfugiés pour le renforcement de la langue-(kirundi) chaque weekend.
Dans une manifestation théâtrale ce lundi, lors du lancement de la semaine de la célébration de la journée mondiale des réfugiés, les réfugiés présentent leurs doléances. En effet, ces réfugiés congolais dénoncent la langue kirundi comme un défi dans l’apprentissage de leurs enfants.
« La langue Kirundi ne permet pas aux élèves réfugiés congolais d’avance facilement dans les classes supérieures», disent-ils via les sketchs.
Cependant, ces refugiés et demandeurs d’asiles sollicitent l’appui du HCR afin que leurs enfants apprennent dans les écoles en système congolais.
La situation est ainsi alors que le Kirundi est la deuxième langue d’enseignement au Burundi, après le français.
Difficultés liées à la fréquentation dans les écoles publiques
Pour les réfugiés congolais, les parents craignent des échecs de leurs enfants dans les écoles publiques, qui seraient dus au kirundi. Les enfants en retour ne veulent plus fréquenter ces écoles burundaises.
« La plupart des réfugiés n’ont pas les moyens de payer les frais scolaires dans les écoles privées », indique Patrick Vyamungu, Assistant éducation au sein de JRS. Pour JRS, la réussite des réfugiés congolais dépend du renforcement de la formation de la langue kirundi les samedis.
En 2019-2020, la JRS a encadré 360 élèves en Mairie de Bujumbura dans la classe de la 1ère année à la 6ème primaire. En 2020-2021 il a remonté avec 412 élèves dans la même province avec les mêmes années. Grâce aux renforcements, une réussite de 70% a été enregistrée par rapport à l’année précédente.
Pour les élèves étant dans la classe à test (9è année), 47 élèves ont été accompagnés en 2020. Parmi eux, 37 ont réussi le concours national de la 9è année soit 63% du taux de réussite. Par conséquent, sans les renforcements, la réussite n’aurait abouti à ce niveau, explique Patrick Vyamungu.
Actuellement, la JRS accompagne 72 élèves qui sont dans la classe à test. Les tests d’entraînement se font 2 mois avant dans le contexte d’évaluer la réussite. Les résultats ne sont pas encore reçus pour ces élèves mais la JRS espère une grande amélioration par rapport à l’année passée.
Conseils octroyés aux parents et enfants réfugiés congolais
Les parents doivent aider leurs enfants à aimer la langue kirundi. Ils sont interpellés pour changer de mentalité et parler kirundi à la maison. Parce qu’on ne peut pas vivre dans un pays dont on ne parle pas la langue. L’enfant doit grandir ayant le kirundi en esprit pour s’adapter dans les écoles publiques. La peur de ne pas réussir étant dans une école publique doit cesser pour l’avenir de l’enfant.
Les enfants sont priés d’aimer le kirundi et de le parler dans des jeux. Aussi ils sont encouragés à continuer à suivre les enseignements de JRS. Tel est le souhait du gouvernement burundais.
Pour sa part, il encourage les refugiés à suivre le curriculum burundais pour une bonne harmonisation du système éducatif. Précisant au court de cette activité Philibert Manirakiza, coordinateur adjoint de l’ONPRA.
Parlant au nom du gouvernement, selon lui l’objectif est de permettre une bonne intégration des refugiés au Burundi.
Célébrée sous le thème: « Ensemble on soigne, on apprend, on rayonne », au Burundi cette journée mondiale des réfugiés a été célébrée ce lundi 21 juin.
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Par Blandon Uwamahoro