Après deux décennies de progression économique régulière, l’impact de la Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne risquent d’affecter négativement la croissance économique du Ghana. Selon un rapport publié récemment de la Banque Africaine de Développement.
L’économie ghanéenne a manifesté des signes de rebondissement malgré les crises qui secouent le monde actuellement. Mais selon le “Transforming Ghana”, rapport qui pose un regard sur le développement du pays ces dix dernières années, l’inclusion et la résilience seront mises à rude épreuve.
Le rapport fait une évaluation sur l’apport de la Banque Africaine de Développement au travers des cinq priorités stratégiques du Ghana. Il a noté une augmentation de 2.3% par an du produit intérieur brut entre 2012 et 2021, et a souligné la stabilité de l’environnement politique du pays. C’est au cours de cette même période que la croissance du PIB réel atteint 5.2%. Cela a mis le Ghana parmi les pays africains ayant la croissance économique la plus rapide pendant plusieurs années.
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La population ghanéenne vivant sous le seuil de pauvreté est passée de 24.2% en 2012 à 10.7% en 2021. Des progrès considérables qui ont suivi le classement du pays en tant que nation à revenu intermédiaire.
Par rapport aux cinq priorités opérationnelles “les High 5” le bilan de la BAD est frappant. Au courant de la période prise en compte, 96.200 personnes ont obtenu un raccordement à l’électricité. Près de 520.000 personnes ont obtenu des améliorations dans le secteur agricole et les moyens de transport se sont nettement améliorés. Faisant bénéficier ainsi environ 1.24 million de personnes qui utilisent les transports au quotidien.
A moyen terme, les prévisions s’annoncent encourageantes. L’économie devrait croître de 5.3% en 2022 et de 5.1% en 2023. Mais il y a de fortes chances que cette situation ne perdure pas si la crise russo-ukrainienne poursuit son cours, a indiqué le rapport.
“La nouvelle décennie qui a été marquée par la Covid-19 et le conflit russo-ukrainien mettra en haleine la résilience du pays et l’inclusion à l’aide de laquelle le Ghana poursuit son développement économique et social”, alarme le rapport.
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Le rapport recommande la diversification économique et la croissance inclusive. Afin d’atténuer la sensibilité du pays aux chocs externes et renforcer sa résilience.
La croissance démographique et les attentes sociales exigent des politiques pour la création d’emploi massif surtout pour les jeunes. Cette tranche de la population étant en pleine expansion. Une transformation structurelle est nécessaire d’autant plus que les ressources minières du pays sont en déclin.
Le Ghana et la Banque Africaine de Développement travaillent en partenariat depuis près de 50 ans. La Banque a cautionné depuis plusieurs projets allant d’une valeur de 4.1 milliards couvrant l’agriculture et le transport.
Un modèle et une référence. Voilà ce qu’inspire l’ancienne Gold Coast aux autres pays africains. Cette lumière qui éclaire dans la pénombre ne doit en aucun cas s’éteindre. L’Etat ghanéen peut avec des politiques adaptées réussir à surmonter ce cap qui, bien que paralysant le globe entier, n’en reste pas moins insurmontable.