Le 26 mai 2016, constatant les absences de Karim Benzema et Hatem Ben Arfa de la liste des Bleus pour l’Euro – le premier en raison de son implication dans l’affaire de la vidéo intime de Mathieu Valbuena ; le second relégué au rang de réserviste – Eric Cantona s’en prenait vertement au sélectionneur national Didier Deschamps.
« Une chose est sûre, Benzema et Ben Arfa, ce sont les deux meilleurs joueurs en France et ils ne joueront pas à l’Euro. Ce qui est certain également, c’est que leurs origines sont nord-africaines », notait dans un premier temps l’ancienne gloire de Manchester United. Et d’ajouter: « Deschamps a un nom qui sonne bien français. C’est peut-être le seul en France à avoir un nom aussi français. Personne ne s’est jamais mélangé avec personne dans sa famille. Comme les Mormons en Amérique. »
Une procédure sans fondement selon la partie adverse
A l’époque, Didier Deschamps ainsi ciblé décide de saisir la justice et d’attaquer Eric Cantona pour diffamation. Seulement en décembre 2020, le tribunal correctionnel de Paris déclare nulle la plainte du technicien bayonnais pour un motif de procédure, les propos diffamatoires visés n’étant pas clairement définis dans la plainte du patron de l’équipe de France. Une sentence inacceptable pour Deschamps qui via ses avocats fera aussitôt appel.
Ce jeudi 9 septembre, le jugement de la cour d’appel de Paris est tombé, déboutant le sélectionneur des Bleus. Et l’avocate de Cantona de clamer sa satisfaction dans un communiqué ainsi relayé par Le Parisien: « Monsieur Eric Cantona, qui a toujours assumé les propos qu’il avait tenus par le passé, se félicite de cette victoire qui met un terme à une procédure qu’il estimait sans fondement. »