Président de l’Olympique Lyonnais depuis des décennies, Jean-Michel Aulas a bâti un club désormais solidement ancré dans le paysage français, et régulièrement présent sur la scène européenne.
A 70 ans ce vendredi, le président rhodanien revient en longueur sur son parcours, personnel, sportif et professionnel dans les colonnes de L’Equipe, et évoque notamment son avenir. S’il se voit bien laisser la main dans quelques années quand son successeur sera prêt, il avoue sans concession que, après une vie bien remplie à tous les niveaux, il n’a qu’un dernier rêve, certainement le plus difficile à accomplir désormais.
« Il ne me manque rien ? Oui, presque rien (il sourit). Il ne me manque que la Ligue des champions masculine. Aujourd’hui, sur le temps long, tous les gens pensent que je suis quand même pour quelque chose dans le développement de Lyon, de la CEGID. Il y a une affection, même à Paris. J’allais dire : les gens m’adorent. C’est peut-être un peu excessif mais il y a un vrai respect de partout, donc ça me suffit (…) Regardez cette petite ville qui grandit autour du stade ! On est partis de rien, les gens ne voulaient pas de ça. C’était même au-dessus de mes moyens économiques. À un moment donné, j’ai mis tous mes moyens et même plus dans un truc sans avoir une complète certitude. C’est comme un match de foot. On ne sait jamais si on va le gagner ou le perdre. Mais on trace le sillon et on y va », a livré le président de l’Olympique Lyonnais, persuadé que c’est aussi cette incertitude dans le sport, et les progrès sportifs comme financiers réalisés par son club ces dernières années, qui lui permettent de maintenir son rêve de gagner la Ligue des Champions dans les prochaines saisons.