Les centres d’enregistrement et d’identification des électeurs à Uvira sont débordés des personnes voulant s’enrôler. La population estime que la période supplémentaire de quinze jours accordée par la CENI n’est pas insuffisante.
La commission électorale nationale indépendante a accordé une période supplémentaire de 15 jours à l’aire opérationnelle 3 depuis le 16 mars 2023. Ceci a permis aux agents de la CENI de poursuivre l’enrôlement des électeurs. Bien que cette période soit prolongée, d’après certains leaders locaux, elle est toujours insuffisante car les requérants restent nombreux.
Pour Jean-Pierre Zembezembe Byamungu, coordinateur de la ligue des indignés à Uvira, la CENI doit revenir sur la durée habituelle qui est de trois mois afin d’enrôler toute la population congolaise. « Il y a des nouveaux majeurs qui se sont ajoutés de 2017 à 2023 », explique-t-il. L’enrôlement n’a jamais été organisé en moins de 90 jours. Ceci prouve à suffisance, ajoute-il, qu’à la CENI il n’y a que des novices.
Défis enregistrés au sein de centres d’enrôlement
L’insuffisance des jours transforme cette opération en tracasserie au sein des différents centres à Uvira. Dans un entretien avec Le journal.Africa, Kelvin Bwija, coordinateur de la société civile des compatriotes congolais, réitère que l’injustice et l’exigence de l’argent dans certains centres, mettent des vulnérables en difficulté d’accomplir ce devoir civique et patriotique.
« Pour mettre fin à ces antivaleurs, la CENI doit prolonger la période d’enrôlement jusqu’à trois mois comme c’était le cas lors des échéances électorales passées », mentionne-t-il.
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Dans un communiqué rendu public ce lundi 20 Mars à Bukavu, la coordination de société civile au Sud-Kivu, dresse un bilan des défis et incidents qui caractérisent cette opération au Sud-Kivu. Selon l’esprit de ce communiqué, l’insuffisance de moyens financiers pour faciliter le travail à l’équipe CENI, les multiplicités de pannes de machines, l’insuffisance des techniciens et le monnayage de l’inscription presque dans tous les centres constituent les défis les plus frappants dans la 3ème aire opérationnelle.
Le processus d’identification des électeurs était lancé dans l’aire opérationnelle 3 depuis le 16 février et devait prendre fin le 17 mars dernier. Alors que la période ait été prolongée, l’opération touchera à sa fin le 1er avril prochain
Joséphine Mungubi