LE JOURNAL.AFRICA
SANTE

Diabète type 2: une maladie qui met à genoux l’économie familiale

Diabète
La  journée mondiale du diabète est célébrée le 14 novembre de chaque année. Et au Burundi, plus de 20000 patients ont été enregistrés par la Centre de Lutte Contre la Diabète depuis 2003 à nos jours. Soit 1000 nouveaux patients chaque année. Si le diabète peut être traité, il est pour certains un véritable chemin de la croix mentalement, physiquement et surtout financièrement.

100 mille BIF sortent chaque mois de sa poche pour l’achat des médicaments. Et là, c’est en excluant le régime alimentaire. Rencontré au Centre de Lutte contre le Diabète(CELUCODIA), Denis Nsengiyumva, habitant à Kamenge est diabétique depuis 1996.

Denis a besoin de 13 mille francs par jour pour son régime alimentaire. Faute de moyens, il est dans l’incapacité d’en avoir comme le docteur lui recommande. “ Je préfère être un séropositif plutôt qu’être un diabétique” ajoute-t-il. De telles paroles montrent à quel point Nsengiyumva est fatigué par le coût des médicaments et autres fournitures médicales. Son souhait est que les médicaments puissent être procurés gratuitement comme ceux qui souffrent de tuberculose et du VIH /Sida.

Selon une revue publiée dans le rapport de  L’OMS sur le diabète en 2016, le coût annuel direct du diabète dans le monde est estimé à plus de 827 milliards de dollars US. La Fédération internationale du diabète( FID) estime que les dépenses de soins de santé mondiaux ont plus que triplé entre 2003 et 2013.

Actuellement, les chiffres sur l’état des lieux du diabète au Burundi ne sont pas disponibles au ministère de la santé publique et de la lutte contre le VIH/Sida. Mais on a pu trouver des chiffres à la clinique CELUCODIA. Depuis sa création en 2003, le centre a déjà enregistré autour de 20 mille patients soit 1000 nouveaux patients chaque année. 6000 patients sont enregistrés depuis 2018 jusqu’à maintenant, indiqué Raissa Kaneza, médecin généraliste.

Quels sont les facteurs du risque du diabète de type 2?

Comme Mme Raïssa nous explique, les facteurs du risque sont de deux groupes : un groupe de facteurs modifiable et un autre non modifiable. Ceux qui sont modifiables, donc qui peuvent être évités ou retarder la maladie sont le surpoids( obésité), la sédentarité, le prédiabète, alimentation déséquilibrée, activité physique insuffisante, tabagisme, consommation excessive d’alcool, etc. La génétique peut aussi jouer un rôle dans l’apparition de la maladie. Les maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle),  peuvent engendrer la maladie.

D’autres facteurs de risque qui ne sont pas modifiables sont l’âge, l’hérédité, l’ethnicité par rapport à l’origine raciale et le sexe. Elle ajoute qu’aujourd’hui parmi ces facteurs de risque cités, les plus fréquents pour leurs patients sont l’alcoolisme, le tabagisme et l’hérédité.

A lire : Afrique : la BAD déterminée à en finir avec la famine sur le continent

Les conséquences de cette maladie sont désastreuses

Le diabète du type 2 peut affecter le cœur, les vaisseaux, les yeux, les reins et les nerfs et peut aussi accroître le risque de cardiopathie et d’infarctus du myocarde (crise cardiaque). Ces complications peuvent réduire la circulation sanguine, ce qui va avec des lésions nerveuses (neuropathies) touchant les pieds augmenter le risque d’ulcérations et d’infection des pieds nécessitant en définitive une amputation.

Que faire ?

La Dr Raïssa suggère un dépistage au moins 2 fois par an en général pour connaître l’état de santé en général. Pour une  catégorie des personnes atteintes de la maladie et qui ne respectent pas convenablement le traitement, voire même les conseils, il est recommandé de se présenter dans une clinique spécialisée pour le diabète une fois par mois pour le suivi de l’état de santé de la maladie.

Rappelons que le diabète est une maladie chronique qui se déclare lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline (hormone régulatrice de la glycémie) ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit.

A lire aussi : L’insuline reste hors de portée pour beaucoup, 100 ans après sa découverte (OMS)

Blandon Uwamahoro

Articles similaires

Burundi : inkingi zitatu twozibiriramwo ikiza Ebola

YAGA BURUNDI

Nord-Kivu : l’isolement des villes de Goma et Beni prorogé de 7 jours

OKAPI CONGO

Burundi : « Les journalistes ; il est plus que jamais le moment de jouer leur véritable rôle celui du 4è pouvoir »

LE JOURNAL.AFRICA
Verified by MonsterInsights