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COMESA : L’insécurité, un frein au développement de la communauté

L’insécurité au Soudan, en Somalie, en République Centrafricaine et en République Démocratique du Congo représente un enjeu majeur abordé lors du 23e Sommet du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe, qui s’est tenu à Bujumbura. Ces quatre pays font face à une situation sécuritaire préoccupante, entravant le développement de la communauté. Une mutualisation des forces contre les menaces qui pèsent sur la région est une stratégie proposée.

Le Soudan, la Somalie, la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, où l’insécurité sévit, préoccupent la communauté COMESA. Dans son discours lors du 23e Sommet tenu le 31 octobre à Bujumbura, la capitale économique du Burundi, Évariste Ndayishimiye, Chef d’État du Burundi et président entrant du COMESA, est revenu sur la question sécuritaire, considérée comme un défi majeur au développement des pays membres du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe.

Le surnommé NEVA, a réaffirmé ses priorités pour atteindre la vision de la communauté, soulignant la paix comme un élément catalyseur du développement de la région.

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« L’intégration régionale n’est plus une option, mais plutôt une nécessité pour notre développement. Toutefois, elle ne sera jamais possible sans une paix durable », a-t-il déclaré. Évariste Ndayishimiye déplore que certains peuples de la région soient piégés par la crise des guerres qui secouent encore leurs pays, citant ainsi la République Démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan et la République Centrafricaine.

À en croire le président congolais Félix Antoine Tshisekedi, qui a lui aussi souligné l’importance de la paix et de la sécurité pour une intégration réussie au sein de COMESA, sans paix, il ne peut y avoir de perspectives durables. « Aujourd’hui encore, plusieurs pays de notre région, y compris la RDC, sont confrontés à des défis sécuritaires majeurs, causés par des forces négatives qui continuent de semer la désolation et freinent le développement de nos peuples », a déclaré le Chef de l’État congolais.

William Ruto, le président du Kenya, déplore la persistance des conflits sur le continent, soulignant que l’insécurité empêche le commerce interétatique et freine les investissements. « Il y a encore trop de conflits, trop d’instabilité, trop de guerres sur notre continent », a-t-il regretté.

De son côté, Hakainde Hichilema, président sortant du COMESA et président de la Zambie, insiste sur le rôle essentiel de la paix, de la sécurité et de la stabilité pour le développement économique de la région. « Nous devons donc continuer à nous pencher sur les situations qui nous affligent dans nos pays respectifs et au sein du groupe » , a-t-il ajouté en parlant du COMESA.

L’est de la RDC souffre d’une guerre d’agression

« Le peuple congolais crie au secours », alerte le président burundais Évariste Ndayishimiye, qui révèle que la guerre que connaît ce pays voisin dure depuis trop longtemps et est imposée de l’étranger. Dans ses propres mots, il déclare que « la RDC a besoin de soutien, car la guerre qui sévit a trop duré. Rappelons-nous qu’elle ne tire pas son origine des Congolais ni du gouvernement congolais. Elle perdure depuis les gouvernements précédents, et même aujourd’hui, le présent n’est pas à l’abri des esprits mal intentionnés qui veulent toujours attiser le feu. »

Son homologue congolais, sans mâcher ses mots, révèle que l’agresseur de l’est de son pays est le Rwanda. Félix Antoine Tshisekedi déclare : « La République Démocratique du Congo est toutefois résolument engagée dans un processus de pacification de ses provinces de l’est touchées par la guerre d’agression qui nous est injustement imposée par le Rwanda. »

La mutualisation des forces comme réponse

En pensant au peuple souffrant des guerres sur tout le continent, et en particulier à ceux du COMESA, le président du pays hôte du sommet souligne la nécessité de cette communauté pour intervenir dans les crises. Selon Ndayishimiye, la solidarité entre les nations membres est primordiale pour instaurer la paix et la sécurité durables dans la région. Il affirme que son pays, qui était jadis un fardeau pour le monde en matière de sécurité, est aujourd’hui prêt à soutenir les autres partout où le besoin se présente.

« … seule une action collective et un soutien mutuel peuvent rétablir une paix durable », conclut-il en appelant les autres pays à la mise en œuvre. De même, Tshisekedi met sa confiance dans la réussite du rétablissement de la paix et de la sécurité grâce à des opérations collectives au sein de la communauté.

« Nous aspirons à une collaboration régionale renforcée pour éradiquer les sources d’instabilité et promouvoir un climat favorable aux affaires et au développement dans toute la région », indique le chef de l’État congolais. Il appelle également les autres nations à redoubler d’efforts pour que cette communauté régionale devienne un symbole de paix et de stabilité, condition essentielle pour offrir aux citoyens de meilleures perspectives.

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La question de la présence de l’armée rwandaise sur le sol congolais, en soutien à la rébellion du M23, est un secret de polichinelle que Kigali a toujours démenti. Pourtant, de nombreux rapports du groupe d’experts de l’ONU ont régulièrement documenté l’ingérence militaire rwandaise en République Démocratique du Congo depuis plus de deux décennies.

Freddy Bin Sengi

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