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Burundi-UNFPA: collaboration avec les autorités religieuses, une stratégie pour réussir la planification familiale

Au Burundi, des défis liés à la croyance religieuse et à la non implication des autorités locales sont parmi les obstacles majeurs à la sensibilisation de la planification familiale. Cependant, une stratégie de faire alliance avec les autorités religieuses est le plaidoyer du gouvernement pour le 9ème cycle de programme pays du UNFPA pour une période de 2024-2028.

Dans une session de consultation de ce vendredi 18 Novembre 2022 sur les orientations stratégiques du nouveau programme de coopération avec le gouvernement du Burundi pour une période de 2024 à 2028, l’UNFPA a présenté les réalisations du 8e cycle de programme pays UNFPA dans les différents sujets, y compris la planification familiale, qui a commencé en 2019 et qui va se terminer en 2023. Dans son allocution, le représentant de l’UNFPA a.i. Au Burundi, Kacou Pierre Konan, a fait savoir que l’objectif général est de mettre en exergue les résultats atteints par l’actuel programme et mener les consultations pour former le nouveau programme.

Pour le gouvernement du Burundi, c’est un sentiment de satisfaction à l’issue de cette consultation car c’est une occasion d’avoir une vue d’ensemble sur des orientations les plus stratégiques possible pour améliorer la contribution de l’UNFPA pour le bien-être de la population burundaise, a dit Gloriose Berahino, représentant le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement.

En collaboration avec le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le VIH Sida, via le Programme National de la Santé et de la Reproduction (PNSR), les statistiques démontrent que d’ici 2023, 200.000 personnes, y compris 50.000 jeunes et adolescents (15-24 ans), sont utilisateurs additionnels des méthodes contraceptifs de planification familiale. Dans son exposé, Olivier Gahungere du PNSR explique que les utilisateurs augmentent d’année en année car en 2022, ils sont 50.000 utilisateurs  additionnels y compris 11.500 adolescents (10 à 19 ans).

Les réalisations de la planification familiale entre UNFPA et le PNSR

En marge de 2019 à 2021, les utilisateurs additionnels des méthodes contraceptives ont été de 116.157 personnes sur 105.000 prévus par ce programme, soit 111% de réalisation. Selon une enquête datant de 2021 du PNSR, 99,7% des formations sanitaires offrent au moins des méthodes contraceptives.

Sur ce, 34 centres de santé ont été renforcés pour fournir des informations et des services liés à la santé reproductive, y compris des services de la planification familiale aux jeunes et aux adolescents.

Plus de 150.000 jeunes et adolescents ont été touchés avec des informations de la planification grâce à la campagne annuelle zéro grossesse dispensée dans les milieux scolaires et en dehors dans les communautés pour qu’ils puissent faire des choix éclairés pour leur santé et leur vie.

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Avec cette bonne collaboration entre ces deux entités, les résultats de ces réalisations montrent que 322.279 grossesses non désirées ont été évitées en 2021 et pour l’année de 2020, 289.024 grossesses, ainsi que l’année 2019, 172.709 grossesses. 

Les principaux défis persistent dans la planification familiale pour UNFPA

M. Gahungere a indiqué que dans les résultats du huitième cycle programme pays UNFPA, la croyance religieuse, la non-implication des autorités locales et l’insuffisance de ressources pour les programmes destinés aux jeunes et aux adolescents, ainsi que la persistance des rumeurs sur les méthodes contraceptives, sont les principaux problèmes qui opèrent dans la planification familiale. D’autres défis sont l’insuffisance de recherches anthropologiques en comportement et de l’éducation des jeunes dans le domaine; l’insuffisance du counseling avec les jeunes et adolescents sur la planification familiale; la non-implication du secteur privée; etc.

Ce sont les jeunes filles des pasteurs, voire même des prêtres et des administrateurs, ainsi que de toutes les communautés burundaises qui ont besoin des méthodes contraceptives pour éviter des grossesses non désirées”, a ajouté Gahungere.

Une nouvelle stratégie pour répondre à la planification familiale

Mme Berahino a expliqué que pour répondre à la réussite de la planification familiale dans la communauté burundaise, il faut une alliance avec les autorités religieuses pour faire comprendre les bienfaits de ces méthodes contraceptives à ces religieux, afin qu’ils puissent faire un feedback pour leurs chrétiens.

Ajoutons que l’UNFPA continue de sensibiliser sur la planification familiale car le nombre de bénéficiaires des informations sur ce domaine reste insuffisant, surtout aux jeunes et aux adolescents.

A lire aussi : Le Burundi prépare pour la première fois un Recensement Général de la Population, de l’Habitat, couplé au Recensement de l’Agriculture et de l’Elevage (RGPHAE).

Blandon Uwamahoro

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