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Burundi : toutes les cartes de presse actuelles à la poubelle !

Valides ou non valides, toutes les cartes burundaises de presse ne seront plus utilisables c’ici le 15 septembre 2022. Une décision prise par le Conseil nationale de la communication pour des raisons de l’innovation. Cet organe régulateur des médias au Burundi va procéder à la délivrance de la nouvelle carte biométrique permettra d’identifier facilement le journaliste exerçant son métier au Burundi.

La nouvelle carte biométrique de presse sera délivrée dans une période de deux mois au maximum, comptant de ce 15 septembre au 1er décembre 2022.  Alors que l’ancienne coûtait 5 000 BIF avec une validité de 2 ans, le prix  pour la  nouvelle carte est fixé à 15 000 BIF avec une validité 5 ans. Cette carte numérique doit contenir toute l’identification de son détenteur y compris celle de l’organe de presse employant le journaliste.

« Nous voulons vous informer que dès aujourd’hui, il n’y a plus des cartes de presse! La carte que vous détenez n’est plus valide. Vous devez renouveler vos cartes en suivant les procédures établies par le CNC et sans dépassé le délai de la dérogation», a déclaré Vestine Nahimana, présidente du CNC.

 
Procédures de l’obtention

Les procédures de renouvellement de cartes de presse doivent suivre les normes et les conditions qui ont été convenus par les responsables des médias et le CNC. En effet, les responsables des médias doivent collecter tous les dossiers de leurs journalistes et les présenter au CNC.

Selon le conseil, chaque dossier du journaliste doit contenir son ancienne carte de presse, deux photos passeport ainsi qu’un contrat de travail pour les journalistes de médias privés et une attestation de service pour les journalistes de médias publiques.

A lire : Burundi: UPRONA rejette sa responsabilité des crimes de 1972-1973

Pourquoi le contrat de travail chez les uns et l’attestation chez les autres ?

« Nous avons constaté qu’au niveau des médias privés, la plupart des journalistes n’ont pas des contrats. Donc sont les médias qui n’ont pas les journalistes. Il n’y a que les stagiaires, les bénévoles, les pigistes … alors pour pouvoir pallier à ce fléau qui concerne, les droits Universels de l’Homme, nous sommes dans la défense du droit du travail parce que chaque employé est lié à son employeur par un contrat de travail», a indiqué Mme Nahimana.

Comme il y a plus des cartes de presse, le CNC donne une permission verbale et fait appel à toutes les institutions étatiques et non étatiques que toutes les couvertures médiatiques seront désormais sans condition aucune carte de presse pendant cette période de deux mois allant du 15 septembre au 1er décembre de cette année. Après cette période aucun journaliste n’accèdera à la couverture médiatique sans carte.

A lire aussi : La liberté de la presse au Burundi : Pourvu que ce léger mieux dure

Willy Muhindo

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