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Burundi : Retenir l’information, c’est ôter à la population leur droit à l’information

Le ministère de la communication et des media a organisé ce lundi en ville de Ngozi, un atelier à l’intention des porte-paroles des institutions et des journalistes sur la communication politique durant la période électorale.

Frédéric Nahimana, ayant le ministère de la communication et des média dans ses attributions, a défini la communication politique comme étant une occasion offerte à trois groupes dont les politiques, les journalistes et la population, de communiquer dans les limites de la loi tous ce qui est en rapport avec la politique. A partir de cette définition, il a montré la relation qui existe entre ces trois groupes :

Les politiques et la population constituent une source d’information non encore vérifiée, c’est pour le journaliste qui est le pont entre une rumeur et une information vérifiée et vérifiable à diffuser. Pour les politiques, les citoyens et les étrangers avec le strict respect de la loi régissant le métier du journaliste.

Frédéric Nahimana, a fait savoir que cet atelier a été organisé dans le but d’identifier le rôle des journalistes et des porte-paroles dans la communication politique pendant la période pré-électorale, électorale et post électorale. Renforcer les relations entre les sources d’information qui sont les porte-paroles et les diffuseurs de l’information qui sont les journalistes. Réduire aussi les fautes des journalistes liées à l’ignorance ou à la confusion en ce qui est de la communication politique et la communication publique et de donner enfin des techniques de communication ainsi que renforcer ces techniques en matière de la collecte des données, du traitement et de la diffusion de l’information.

Il a en outre précisé qu’en cette période, le rôle du journaliste est de créer un bon climat menant aux élections et de préparer les esprits savants d’entrer en période électorale ; et que celui du porte-parole est de pouvoir comprendre, expliquer, éclaircir et soutenir la position de son institution allant dans le sens de la communication politique.

Le ministre Nahimana se dit plein d’espoir qu’après cet atelier,  les capacités des porte-paroles et des journalistes seront renforcées au sujet de la communication politique pendant la période pré-électorale, électorale et post-électorale et que les journalistes auront l’occasion de renforcer les relations avec les porte-paroles. La réduction des fautes commises par les journalistes par ignorance ou par confusion constitue une autre attente post-atelier.  La distinction entre la communication publique et la communication politique par les journalistes et les porte-paroles étant une autre.

Il a par la même occasion invité les sources d’information à livrer l’information chaque fois que de besoin, car selon toujours le ministre, retenir l’information, c’est bafouer le droit qu’a la population à l’information. «Lorsqu’on ne livre pas l’information, les autres peuvent donner une information fausse ou incomplète », a-t-il renchéri.

Frédéric Nahimana, a demandé aux journalistes que même s’ils ont le droit d’appartenance politique, ils doivent travailler en toute neutralité et avec technicité en vue de distinguer les propos propagandistes d’une communication politique. Il les a appelés à éviter de tomber dans des éventuels pièges des politiques et à diffuser des informations vérifiées et vérifiables pour le bon déroulement des élections de 2020.

Par Elvis Irambona

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