Aujourd’hui, la presse burundaise connaît des avancées significatives dans le sens de la liberté comparativement aux cinq dernières années. Toutefois, les défis restent à relever comme celui de l’accès difficile à certaines informations auprès des sources de hautes personnalités.
Ce mardi 3 mai 2022, le Burundi comme tant d’autres pays célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème «le journalisme sous l’emprise du Numérique». Est une journée qui constitue un soutien aux médias et journalistes qui sont des cibles pour la restriction et l’abolition de la liberté de la presse.
«La liberté de la presse dont nous parlons tant, n’a rien d’une faveur aux professionnels et à leurs médias respectifs. C’est plutôt une opportunité pour contribuer solennellement au renforcement de la paix et du développement durable des communautés. Cette mission nécessite un environnement qui favorise l’accès des médias à l’information publique, à la protection des journalistes et au respect des règles professionnelles», a déclaré Kanyange Mireille, la présidente de la Maison de la presse au Burundi.
Actuellement le monde entier est préoccupé par la pandémie du Covid-19, les changements climatiques et les réformes économiques. La raison pour laquelle le gouvernement et les médias ont le devoir d’informer et d’éduquer la population sur le mécanisme de protection, d’adaptation et d’appropriation. Mais cela n’est peut être possible qu’avec la collaboration continuelle et efficace des pouvoirs publics dans l’identification des experts à la matière. C’est afin de transmettre les informations utiles et efficientes, s’explique Mme Kanyange.
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Des progrès significatives à la liberté de la presse au Burundi
Malgré qu’il existe toujours des défis à relever. Notamment l’accès difficile à certaines informations auprès des sources de hautes personnalités. Mais aussi il y a des progrès dans la liberté de la presse dans le pays comparativement aux cinq dernières années.
En 2020, le pays était à la 147e place du classement de la liberté de la presse. Mais aujourd’hui le pays est à la 107e place du classement des reporters sans frontières de 2021, a affirmé Thierry Kitamoya, l’assistant au ministère de la communication, des technologies de l’information et des médias.
Malheureusement M. Thierry s’alarme en disant que ce rapport n’est pas très objectif. Parce qu’il ne tient pas compte des réalisations enregistrées durant l’année 2021. Car en 2021, les radios qui étaient fermées ont été rouvertes. C’est un signe éloquent que la liberté de la presse s’est nettement améliorée. Aussi le répertoire médiatique au Burundi continue à s’élargir, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il fait appel à toute source de l’information de fournir cette dernière car l’information n’est pas un bien privé mais plutôt est un bien public.
La journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée le 3 mai de chaque année. C’est une journée importante pour les journalistes et les médias. Elle sert également à rappeler aux professionnels des médias, gouvernement et différents acteurs du métier de respecter les règles et la déontologie du journalisme.
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Willy Muhindo