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SOCIETE

Burundi : L’homosexualité, n’en parle pas haut !!!

 « Ils importent une culture étrangère pour tuer la notre pour des faits pécuniaire ». Sont les mots de la population de la Zone de Buyenzi qui voient d’un mauvais œil les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT). Une honte pour la famille, l’exclusion serait une meilleure solution, conclu-t-elle.

 Cette localité à majorité musulmane, considère cette attitude comme un comportement européen qu’il faut bannir avec toute l’énergie. Une maman qui a requit l’anonymat s’ouvre au micro du Le Journal.Africa en qualifiant l’homosexualité comme un acte maudit selon le Saint Coran, Sourate 29 Al Ankabut versets 28,29.

De quoi souffrent ces personnes homosexuelles ?      

Cette minorité sexuelle sort rarement pendant la journée, les hurlements et des cris des insultassions derrière leurs dos font leur quotidien témoigne Kevin H. que nous avons attribués ce nom en cachant son vrai nom.

Selon Kevin H «  il n’ya rien qui nous déranges si c’est ne que l’incompréhension des nos frères et sœurs donc, la société. Notre sujet il ne faut pas en parler en plain air. » Il nous amène dans leur ghetto.

Qui est réellement Kevin H ?

Un jeune homme de 26 ans, troisième d’une famille de 8 enfants d’un même père mais des mamans différentes car son père a deux femmes. Il a quitté sa famille biologique à l’âge de 19 ans. Il vit avec ses amis (lesbiennes et gays) dans une chambrette de 2 m2 à 4 personnes. Au quartier le plus populaire de la mairie, Buyenzi.

« Nous déménageons presque chaque après trois mois. Les voisins influencent les bailleurs des maisons au sujet de notre attitude, en disant que c’est une malédiction à leurs parcelles.

C’est de la même façon que mon père m’a chassé de la famille ; et ma mère on se voit qu’en court de route. » Martèle Kevin.       

Comment sont ses sentiments ?

Tout a commencé à l’école secondaire dit Kevin, « Adolescent que j’étais, je me sentais plutôt attiré par les mecs que les filles ».

Au début, il ne voulait pas admettre qu’il  était homosexuel. Il raconte qu’il a lutté contre son état, ou mieux, contre lui-même, parce qu’il se voyait différent des autres garçons.

A quoi pensent-t-ils comme solution? 

 Deux options sont possibles pour Kevin et ses amis. Ils comptent sur le soutien des associations de la société civile en général, et en particulier celles qui ont déjà intégré dans leurs programmes les groupes de minorités sexuelles comme une catégorie de personnes vulnérables.

Et de révéler que les gays ne sont pas aussi peu nombreux qu’on pourrait le croire: « Je dirais qu’ils existent dans toutes les couches de la société, aussi bien dans le milieu intellectuel que chez les non instruits, tant dans la campagne que dans les centres urbains. » renchérit-il.

Kevin et ses amis passent des journées à chercher des connexions pouvant les aider à voyager au Kenya car ils ont appris que là les homosexuels sont libres de tout mouvement.  

Le code pénal burundais de 2009 prévoit que « Quiconque entretient des relations sexuelles avec la personne de même sexe est puni d’une servitude pénale de trois mois à deux ans et d’une amende de cinquante mille à cent mille francs ou d’une de ces peines seulement. »

Par Freddy bin Sengi

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