La Pêche constitue un important secteur d’activités au Burundi en terme économique et social. Ce secteur emploi au moins 100 milles personnes (Ministère de l’Elevage et de l’Agriculture 2014), mais l’avenir de ces dernières tend à s’assombrir selon les pêcheurs trouvaient cette semaine sur les bords du Lac Tanganyika à côté du stade Olympique à Kabezi.
Ces pêcheurs nous ont présenté la situation actuelle de leur métier et la disparition de leur espoir pour l’avenir. Habonimana Zagalo, l’un des pêcheurs retrouvé sur le lieu, nous a expliqué que les poissons disparaissent ce dernier temps à cause de beaucoup des déchets ménagers et les eaux usées provenant des usines se jetant tout droit dans le lac Tanganyika via les rivières. Ces saletés sont très nuisibles aux poissons, ils sont mal à l’aise de rester dans cette eau qui devient de plus en plus chaude pour eux (ils sont brillés). Les poissons aiment là où l’eau est stable et propre afin de bien y trouver de quoi se nourrir. Ce pour quoi les gros poissons préférables par la majorité à Bujumbura comme Mukeke, Tilapia et autres migrent vers la Tanzanie. Ensuite, les prix montent. Avec un air frustré, Zagalo dit : « L’avenir de notre métier est incertain si rien ne fait, notre vie va toujours en décrescendo».
Le quotidien des vendeurs des poissons
Cette situation ne touche pas que lui seul, les vendeurs des poissons sont aussi concernés. Manirumva Donatien, un commerçant qui venait se procurer les poissons et les revendre au marché COTEBU, a signalé qu’il passe son quotidien sous les injures des clients. Donatien présente un récipient et dit : « Ce petit seau est aujourd’hui à 120 milles francs burundais, alors que jadis il s’achetait à moins cher que ça. Les étales au marché, les consommateurs se lamentent comme quoi nous haussons les prix à chaque instant au moment où Dieu nous a donné le lac gratuitement. Mais le lac est ici ; qu’ils viennent les prendre eux même gratuitement ». A martelé.
La situation au marché
NDUWAYO Kagabo, un consommateur des poissons rencontré au marché des poissons à Kabezi, au moment où il achetait les freintes. Il se lamente de la montée des prix à chaque fois quand il se présente au marché. Moi, je suis étonné qu’à chaque fois quand je viens au marché acheter les poissons, je trouve que les prix ont été revus à la hausse. Ceux dont on achetait à 10.000 Francs Burundais il ya quelques jours, aujourd’hui on en est à 15.000 et 20.000 Francs Burundais. Je ne sais pas pourquoi.
Selon le calendrier de pêche, les pêcheurs ont accès au lac pendant 22 jours, tel que consenti entre la fédération des pêcheurs et la direction de pêche du ministère de l’Agriculture, l’élevage et la pêche. Le lac reste fermé pendant sept jours pour permettre la reproduction des poissons.
Par Freddy SENGI