Trois semaines après l’annonce de la nouvelle réforme sur la politique monétaire et de change, la baisse du taux de change s’impose. Ce dernier impacte sur les prix des produits importés qui chutent progressivement. Cette nouvelle prise par la banque de la république du Burundi, a permis à tout l’agent économique d’accéder aux devises de façon transparente, tout en veillant à la stabilité du marché de change.
Le 28 avril du mois dernier, la banque de la république du Burundi avait annoncé une nouvelle réforme dans la gestion de devises et permettent aux banques commerciales d ’échanges les liquidités en devises à un taux négocié. Les banques commerciales vont financer les importateurs et les bureaux de change vont s’occuper des demandes en devises pour des fins de consommation. Cette réforme a produit des effets sur les prix des produits importés sur le marché qui chutent progressivement.
Janvier Ndayizeye, commerçant de ces boissons AZAM, à Kamenge, l’une des zones les plus populaires de la mairie de Bujumbura, précise que cette baisse du prix serait due à la chute du taux de change de devises contre le BIF. « La baisse du taux de change de devises et le taux de change de la monnaie burundaise par rapport au shilling Tanzanie, sont à l’origine de cette baisse de prix », indique-t-il.
Sur la route menant vers Kamenge – Kinama où se situent les grands magasins des denrées alimentaires et autres produits, les prix varient d’un magasin à un autre, et en fonction de la quantité et de la qualité. Apple punch 250 ml, la boisson la plus consommée, prend le décor. Une douzaine est passée de 29 500 BIF à 25 000 BIF. Le prix de Fursana 300 ml est passé de 28 000 BIF à 25000 BIF. Apple punch 250 ml est passé de 20 000 BIF à 23 000 BIF. L’Energy drink, s’obtient à 28000 Bif contre 30.000 BIF du mois d’avril.
« Le prix d’une pièce de jus ou des boissons non alcoolisées a chuté d’une somme comprise entre 100 et 200 BIF », signale Claver Cizanye, un boutiquier à Kamenge.
Les autres denrées alimentaires qui ont connu la baisse du prix sont l’huile, les graines de maïs et le riz. Le prix d’un kg de maïs s’obtient actuellement à 1650 BIF contre 1800 BIF du mois d’avril. Un bidon de 5 litres de coton est passé de 50.00O BIF à 47 000 BIF. Un sac de 50kg de riz importé est passé de 190 000 BIF 185.000 BIF. Le riz cultivé localement coûte actuellement 3200 BIF le kilo soit une diminution de 600 BIF par rapport au prix du mois d’avril.
« C’est ouf de soulagement de voir les prix en baisse », dixit Christophe Ndayizeye, un acheteur rencontré au marché de Kinama, tout en demandant aux commerçants spéculateurs de suivre les autres commerçants qui ont revu à la baisse les prix.