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Burundi: les moyennes entreprises plaident pour leur assistance

Les moyennes entreprises privées ayant un capital financier situé entre 100 millions à 1 milliard BIF,  disent ne pas être assistées financièrement par le gouvernement. Ces dernières réclament une assistance. Cependant,  l’Agence de Développement du Burundi (ADB) indique que l’État offre d’exonérations pour les Petits moyens Entreprises (PME) en vue de faciliter le climat d’affaires dans le pays.

Réunis en forum national le mercredi 2 novembre 2022 à Bujumbura, les responsables des moyennes entreprises du secteur privé burundais, plaident pour leurs assistances. Faisant référence à la mise en place du Programme d’Autonomisation Économiques et d’Emplois aux Jeunes (PAEEJ) en avril 2021, le Directeur exécutif de Great At Vision Group, Thierry Ndabigengesera, dénonce en marge de ce forum qui marque la 1ère édition, une assistance privilégiée du gouvernement aux petites et grandes entreprises. 

Ayant un capital allant de 100 millions à 1 milliard BIF, les moyennes entreprises du secteur privé au Burundi,  ces entreprises soulèvent les défis du manque d’appui financier du gouvernement du Burundi et l’ouverture d’une chambre ou un cadre de financement pour appuyer visiblement les moyennes entreprises. Ces dernières demandent une harmonisation entre les Petites et Moyennes Entreprises (PME).

Le gouvernement offre des facilités pour les PME

Le gouvernement du Burundi offre chaque année aux petites et moyennes entreprises, 750 mille USD en termes d’exonérations. Pour les entreprises basées à Bujumbura, une somme de 500 mille USD leur est réservée, tandis que celles de l’intérieur du pays peuvent bénéficier d’une assistance allant jusqu’à 250 mille USD. 

« Le gouvernement ne subventionne pas les entreprises, mais il facilite le climat d’affaires afin d’avoir un environnement favorable à des affaires », a indiqué Didace Ngendakumana, Directeur Général de l’ADB au cours de ce forum national du secteur privé.  Pour lui, les entreprises moyennes qui se situent entre 100 millions à 1 milliard sont aussi assistées par l’État. 

Ici, les avantages sont énormes pour les moyennes entreprises, a-t-il indiqué.  Elles peuvent profiter de cette offre par les exonérations à la TVA sur matériels pour leur bon fonctionnement. Il ajoute que si ces moyennes entreprises veulent  acheter des terrains pour la construction, des bâtiments; elles  sont exonérées des frais de mutation équivalant à 3% du coût d’achat de cet investissement. 

Les moyennes entreprises sont habilitées à aviser l’ADB pour tout problème rencontré au terrain afin de résoudre le problème et trouver une réponse, leur a invité M. Ngendakumana.

Le groupe de la Banque Mondiale a une vision pour le secteur du privé

Avec sa vision « on ne peut pas avoir une croissance soutenue sans un secteur privé dynamique » la Banque mondiale (BM) veut que le secteur privé soit catalyseur de ressources. « À ce niveau, il ne faut pas voir la BM en matière de financement mais plutôt d’un catalyseur de ressources venant surtout du secteur privé » a élucidé Albert Zeufack, directeur des opérations de la BM lors de ce forum national. 

Pour le cas du Burundi, M. Zeufack dit que son économie croît à moins de 3% en matière de croissance par habitant tandis que  le taux de croissance de population est supérieur à 3%. Ce taux de croissance négatif est à l’origine des faibles investissements. Selon lui, les investissements faibles au Burundi se traduisent par l’insuffisance du dynamisme du secteur privé contrairement à d’autres  pays africains. Dans d’autres pays africains où la croissance de population est supérieure, c’est le secteur privé qui investit et profite pour générer des profits et des valeurs ajoutés, a ajouté M. Zeufack.

Le directeur des opérations de la BM propose l’utilisation des ressources (fer, Nickel, coltan et autres) pour se développer et non attendre le financement de la part de cette institution. Il fustige le financement car, si on commence par le financement, les ressources vont être gaspillées, perdues. “Le pays a besoin d’une réforme qui permettrait au secteur privé d’être dynamique et surtout si ces changements se font aux niveaux macroéconomiques et structurels cela pourrait créer des marchés fluides de devises qui ne vont plus être une contrainte pour le secteur privé”, conseille Mr Zeufack.

Pour contribuer dans le secteur privé, M. Zeufack dit que la BM fait  des études d’analyse des données collectives de différents pays du monde, parce que ces études influencent des réformes efficaces pour les financements octroyés par la BM.

L’autre apport est que cette institution du monde amène les partenaires internationaux ensemble, en organisant des forums nationaux et internationaux pour aider ces pays africains à se développer, grâce à l’échange d’expérience, a renchéri M. Zeufack.

Sachons que la BM a doublé son portefeuille pour le Burundi durant les trois dernières années. Il est actuellement de 1, 1 milliard de $ et ce montant est déjà orienté dans les projets du dynamisme du secteur privé.

Blandon Uwamahoro

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