Le collectif de blogueurs Yaga Burundi, en partenariat avec Menya, a organisé ce Samedi un débat dans les locaux du centre jeune de Gitega. L’entrepreneuriat est-il possible pour les jeunes? C’est le sujet qui était sur la table.
Bien sûr, certains jeunes ont créé une entreprise de transformation des rafles de maïs en charbon biodégradable. D’autres confectionnent des canapés, des pots de fleurs et des tasses en argile. Ces projets sont rentables parce qu’ils leur procurent de l’argent.
Un débat animé au moment précis compte tenu de l’ampleur du chômage chez les jeunes du pays en général et de Gitega en particulier.
C’est le cas de Munyankindi Dimitri, un jeune résident du quartier CENAR qui a décidé de commencer à vendre des unités. « Je pensais que l’on devrait avoir beaucoup d’argent pour entreprendre. Or, il y’a des activités modestes et rentables sur lesquelles nous pouvons commencer et évoluer petit à petit « , a signalé Munyankindi.
Ces petits travaux plutôt négligés par les jeunes
Un jeune participant dans le débat, qui a terminé ses études possède son propre atelier de menuiserie actuellement. Au banc de l’école, il s’équipait petit à petit et finit par avoir un kit complet aujourd’hui.
» Ces jeunes qui dénigraient ce que je faisais m’approchent tous les jours pour me demander du travail « , a-t-il indiqué.
Le manque d’estime de soi, la honte et le découragement des autres jeunes sont des défis auxquels les jeunes sont confrontés dans le domaine de l’entrepreneuriat.
D’autres jeunes restent les bras croisés en tendant les mains à leurs parents pendant qu’ils peuvent même fabriquer ou transporter les briques et gagner de l’argent.
Aloys Kamwenubusa, le blogueur du collectif Yaga ne mâche pas ses mots : les jeunes doivent savoir que les choses ont changé et que l’État n’est plus en mesure d’embaucher tous les jeunes du pays. Pour cela, ils doivent se rassembler et entreprendre , conçut Kamwenubusa.
Par Willy Ntakarutimana
