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Burundi: le capital sol en voie de disparition

Au Burundi, 38 millions des tonnes de son sol disparaissent chaque année selon la Banque Mondiale. Des effets négatifs sur ce phénomène de perturbation se manifestent dans la diminution de la productivité agricole.  Pour pallier ce défis, le gouvernement burundais a, depuis 2016 entamé une stratégie nationale et un plan d’action pour lutter contre cette dégradation du sol.

Dans ce secteur agricole, une estimation partielle des coûts de la dégradation des sols au Burundi fait état de 21 millions de dollars américains par an pour les céréales. 73 millions de dollars américains pour les légumineuses et 400 millions de dollars américains pour tous les groupes de cultures vivrières, d’après une Stratégie nationale et plan d’action pour la lutte contre la dégradation des sols au Burundi(SN-LDS) de 2016. 

Actuellement, le capital sol pose des problèmes à la fois quantitatifs et qualitatifs car il est exposé à une dégradation incessante due à plusieurs facteurs. En effet, la forte dépendance des populations burundaises à la terre entraîne une surexploitation des sols avec comme conséquence, la perte de la fertilité. A cela s’ajoute l’exiguïté des exploitations agricoles suite au système d’héritage par succession et à la forte croissance démographique non maîtrisée. 

Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette dégradation 

Au Burundi, les phénomènes de dégradation des sols s’observent dans toutes les zones écologiques et sous plusieurs formes. Les grands problèmes liés à la dégradation des sols sont la déforestation qui est notamment due à la forte pression sur les ressources forestières, le défrichement cultural, les feux de brousse et la mauvaise gestion des boisements et des aires protégées.

Lire : L’IFDC développe le vermicompostage pour faire face à l’acidité du sol burundais

Elle résulte en outre de la mauvaise utilisation des terres. Cette mauvaise gestion se remarque dans la mauvaise affectation des terres, la persistance dans le pays des pratiques agricoles inappropriées ainsi que la surexploitation des terres. La dégradation du sol est également la conséquence du surpâturage et le phénomène de perturbations climatiques recrudescence.

La SN-LDS, outil de lutte contre la dégradation du sol

La Stratégie nationale et plan d’action pour la lutte contre la dégradation des sols (SN-LDS) est la manifestation de la volonté du Burundi de mettre en œuvre la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification(CCP) que le pays a ratifié en 1997. Cette dernière a pour objectif de lutter contre la désertification et d’atténuer les effets de la sécheresse.

En vue d’atteindre cet objectif, le Burundi devra appliquer des stratégies intégrées axées simultanément sur l’amélioration de la productivité des sols ainsi que sur la remise en état, la conservation et la gestion durable des sols. Et tout cela, pour aboutir à l’amélioration des conditions de vie des communautés burundaises. 

Lire aussi : Bujumbura: les ordures jonchent sur les rives de la rivière Nyabagere

Le continent africain perd 65% de son capital sol chaque année et cela en vaut 68 milliard de dollars par an, d’après un document sur la dégradation des terres en Afrique.

Blandon Uwamahoro.

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