248 cartes de presse sur 1000 dossiers déposés ont été remises aux responsables des médias par le Conseil National de la Communication (CNC). Cette autorité régulatrice des médias au Burundi interpelle les journalistes qui trainent encore les pieds de se ressaisir.
Ce vendredi 2 décembre 2022, le Conseil National de la Communication a procédé au lancement officiel de la nouvelle carte de presse pour tous les médias œuvrant sur tout le territoire national. Des centaines de cartes sont remises aux responsables des médias de façon symbolique.
Vestine Nahimana, présidente du CNC, fait savoir que posséder une carte de presse n’est pas un choix, mais plutôt une obligation légale. Selon elle, la carte de presse est prévue par les articles 14,15 et 16 de la loi du 14 septembre 2018 régissant la presse au Burundi.
Elle souligne que « l’article 14 de la loi précitée dispose que l’exercice de la profession de journaliste et de technicien d’information est libre et garanti par la constitution de la République du Burundi ; toute fois avant d’entamer ses activités, tout pratiquant du métier doit obtenir une carte professionnelle délivrée par le CNC ».
Mme Vestine précise que le projet de délivrance de la carte de presse ne connaitra pas d’escale. Il continuera toujours son cours normal car il y’aura toujours de nouveaux adhérents au métier, mais également de nouveaux médias qui naitront. Cette carte va donner à tout journaliste l’accès à la couverture médiatique des activités.
La raison qui pousse à délivrer une nouvelle carte est que la carte de presse avait un délai de validité très court, de deux ans. «Nous avons pensé à un délai de validité de 5ans car nous pointons à l’horizon l’échéance électorale de 2027. La carte de presse ne se cherche pas pendant les périodes électorales, mais bien pour s’en servir au bon moment », a-t-elle ajouté.
Des défis ne manquent pas
Le Conseil National de la Communication, après dépôt des dossiers, a remarqué des journalistes qui ont présenté des formulaires dont certaines données n’ont pas été mentionnées, comme organe de presse, date de naissance, date de délivrance de la carte nationale d’identité, identification de l’employeur ainsi que des photos de mauvaise qualité. Ensuite la conséquence sur la carte demandée ne peut pas manquer. Et des responsables qui ont présenté des contrats pour les stagiaires, bénévoles et pigistes.
Par ailleurs, les médias qui ont déposé les dossiers majoritaires à savoir la radio Nderagakura, a reçu 40 cartes de presse, la Publication de Presse Burundaise en a reçu 41, et les médias publics telle que la RTNB, se classe en dernière position avec 3 cartes de presse délivrées. S’agissant des médias privés, la Radio-Télévision Isanganiro vient en tête avec 40 cartes de presse délivrées, et en second lieu la Radio-Télévision Buntu avec 29 cartes de presse.
Rappelons que les conditions requises pour qu’un demandeur puisse avoir une carte de presse sont la remise de l’ancienne carte, deux photos passeport, un contrat de travail pour les employés de la presse privée et attestation de service pour les employés de la presse publique, un formulaire conçu à cet effet et enfin un bordereau de versement de 15000 BIF après le dépôt des dossiers.
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Gahama Pacifique