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Burundi : La poésie scolaire au secours de la langue

« La langue est un instrument incontournable de la communication.» L’idée maitresse, déclarée ce vendredi par Désiré Hatungimana, le directeur provincial de l’éducation, de la formation technique et professionnelle à Kayanza au cours d’une compétition de la poésie en trois langues : le kirundi, le français et l’anglais. Une compétition qui a vu la participation de toutes les écoles fondamentales et post-fondamentales de la province, sous le thème : « L’importance de l’école ».

Dans son allocution d’ouverture de la compétition, Désiré Hatungimana, directeur provincial de l’éducation, de la formation technique et professionnelle à Kayanza a indiqué qu’elle vient à point nommé du fait que selon lui, elle est organisée au moment où certaines personnes mal informées commencent à dénigrer l’école qu’elle n’est plus pourvoyeuse d’emploi et ne garanti plus un emploi et un statut social.

La mission de l’école

En principe, l’école cherche à développer des capacités d’autonomie susceptibles de mener à l’initiative, de préparer à la vie dans une société atteinte de performances individuelles nécessaires et indispensables à son bon fonctionnement et à son progrès, informe Désiré Hatungimana.

Il précise en outre que comprendre l’école autrement, conduirait à une déscolarisation à outrance et les conséquences seraient incalculables pour le pays en général et pour la société en particulier.

Pourquoi le choix de ces 3 langues?

D’après l’autorité scolaire en province Kayanza, le choix de ces trois langues n’a pas été  fait par hasard. Il explique que le Kirundi, le Français et l’anglais sont des langues officielles au Burundi. Le Kirundi a été choisi parce qu’elle est la langue nationale, maternelle des enfants du Burundi. Le Français est la langue d’enseignement qui permet de participer activement aux apprentissages dans tous les domaines, de s’insérer activement dans les domaines publics, professionnels et scolaires. L’anglais est une langue internationale d’affaires et qui permet de s’insérer dans la vie des relations avec les autres pays surtout ceux de la Communauté Est Africaine (EAC). Elle est une langue d’enseignement en devenir. En somme, la langue est un instrument incontournable de la communication. conclut-il.

La plus value apportée par la compétition

De surcroît, il fait savoir que la compétition vient répondre aux inquiétudes de certaines personnes en l’occurrence les directeurs des écoles et les enseignants qui constatent de plus en plus la baisse de niveau en langue en général et la non maîtrise du français en particulier.  Elle permet, d’après la même autorité, de relever le niveau de langue et de détecter des talents par une déclamation publique des poèmes.

Les élèves contactés à cette occasion, disent que cette compétition leur est d’une importance non négligeable du fait qu’elle leur permet de s’exprimer en public et les encourage à lire. Néanmoins, ils demandent l’approvisionnement en livres des bibliothèques scolaires, qui sont pauvres, selon toujours ces élèves.

Il est à signaler que cette compétition a été organisée d’abord au niveau des écoles, ensuite entre les réseaux scolaires, puis au niveau des 9 directions communales de l’éducation, de la formation technique et professionnelle et enfin la finale au niveau provincial ce vendredi 06 mars 2020.

Par Elvis Irambona

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