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Burundi : deux poids, deux mesures

Les vaches, les bovins et les Moutons pour le ministre de l'agriculture, de l'elevage et l'environnement au Burundi
Le ministère  de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a interdit l’abattage des bestiaux depuis la manifestation du fièvre de la vallée du rift. Par ailleurs, une dérogation spéciale a été accordée à la communauté islamique du Burundi (COMIBU) pour la préparation de la fête des moutons. Une mesure saluée par le chef du cabinet et porte-parole de la COMIBU, Mirage Ndimubandi.

Le gouvernement du Burundi à travers le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage vient de leur accorder une dérogation spéciale sous réserves des conditions de collecte et d’abattage des animaux domestiques sensibles à la maladie . A l’occasion de la célébration de cette fête, le directeur général de l’élevage indique que des conditions visant  à limiter les risques d’accélération de la propagation de cette maladie sont prises.

« La collecte des animaux d’abattage a commercé en date du 1er juillet et va se clôturer le 8 juillet 2022, et l’abattage commencera du 9 juillet pour finir le 12 juillet 2022». Les activités d’achat et des rassemblements des animaux dans les différents sites prédéfinis doivent être effectuées  en étroite collaboration entre les représentants de la COMIBU au niveau de la province, l’administration provinciale et les bureaux provinciaux  de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage.

Les animaux achetés doivent être identifiés par un marquage approprié pour éviter des dérapages. L’inspection ante­ mortem et post­ mortem doivent être réalisée systématiquement pour chaque animal par les techniciens vétérinaires du ministère ayant  l’élevage dans attributions.  Ensuite la viande issue des animaux  abattus fera l’objet de la cuisson dans les ménages  de la communauté   islamique.

Serges Nkurunziza, directeur général de l’élevage au ministère ayant l’élevage dans ses attributions, fait savoir que les abattages doivent se faire dans les abattoirs  connus ou d’autres sites d’abattages pré-identifiés en collaboration avec les bureaux provinciaux de l’environnement de l’agriculture et de l’élevage (BPEAE) et l’administration. Après l’abattage, les issues des animaux  comme le sang et autres déchets  seront enfouis directement et les lieux  d’abattage feront l’objet d’un nettoyage désinfection approprié par les services vétérinaires. Les animaux présentant  des signes d’une quelconque maladie ne seront pas  abattus et resteront en quarantaine sous traitement.

Des mobilisations des fonds ont été faites 

Certains partenaires ont promis de  contribuer à lutte  contre cette maladie. Un montant de 1 800 000 de dollars US composé  de 1 200 000 USD pour FIDA, 500 000 USD pour FAO, 100 000 USD pour PAM et  5 millions de BIF par l’organisation non gouvernementale food for hungry ont été  promis. Il estime que  les premiers vaccins seront disponibles  à partir  du mois d’août afin de commencer la campagne de vaccination pendant la période propice.

A lire : Les prix du mouton s’envolent à quelques jours de l’Aïd-el-Kébir

Serges Nkurunziza, directeur général de l’élevage, a déclaré que des cas cliniques continuent à être rapportés  dans différentes provinces du pays. Notons que des cas cliniques de la maladie sont  rapportés dans les provinces de Karusi, Cibitoke, Kayanza, Bujumbura, Makamba, Muramvya, Mwaro, Rumonge, Bubanza et Gitega. Faisant un total de 13 provinces touchées jusqu’au 6 juillet 2022.

Le nombre des cas cliniques est en hausse

Sur un total de 966 bovins et 627 petits ruminants ayant manifesté des signes cliniques  de la maladie, ont été enregistrés. une mortalité de 413 têtes pour les bovins et 214 pour les petits ruminants. Au cours du mois de juillet les services se rendront sur le terrain  pour faire la  cartographie des risques qui est un préalable pour bien orienter la campagne  de vaccination.

Le chef du cabinet et porte-parole de la communauté islamique au pays, Mirage Ndimubandi demande aux autorités du ministère en charge de l’élevage  de déployer des  techniciens vétérinaires dans toutes les zones cibles ou sont ressemblées des bétails en quarantaine  pour faciliter l’identification de l’état de santé et de réaliser l’inspection effective ante mortem et post mortem pour chaque bétail à abattre.

Ce haut responsable de la COMIBU sollicite leurs représentants  dans les différentes provinces de collaborer avec les gouverneurs des provinces  et des bureaux provinciaux de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage pour sa mise en application effective.

Mirage Ndimubandi demande à tous les musulmans, de veiller au strict respect de ces mesures telles qu’édictées par les autorités gouvernementales afin d’éviter tout excès de zèle et de sabotage des gens mal intentionnés. Il annonce à la communauté islamique du Burundi que le rite d’abattage des bestiaux dure quatre jours et commence en date du  9 juillet  et prend fin le 12 juillet 2022.

Rappelons que la fièvre de la vallée du rift est une maladie zoonotique touchant  les petits ruminants et les bovins. Elle a été signalée  pour la première fois au Burundi vers la fin du mois d’avril 2022, dans les provinces de Ngozi, Kirundo et Muyinga.

A lire aussi : La fièvre de la vallée du Rift : le Burundi, est-il préparé ?

Pacifique Gahama

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