Ce jeudi avant midi, le Sénat burundais ,sous l’égide de Révérien Ndikuriyo, le président de Sénat a adopté à l’unanimité ,la nouvelle loi portant modification de l’organisation de l’administration communale.Une des raisons poussées par Pascal Barandagiye, le ministre de l’intérieur ,de la formation patriotique et du développement local, la loi en vigueur donne le pouvoir à la fois à l’administrateur communal et le conseil communal ; or deux foudres ne peuvent pas partager le même nuage.
Au total 38 sénateurs dont 8 procurations ont adopté à cette nouvelle loi.Le ministre Pascal Barandagiye , rassure que cette nouvelle loi donne le pouvoir total à l’administrateur communal même si il est quelques fois représenté par son secrétaire exécutif permanent, un poste nouvellement créé à travers cette loi.
Le ministre Barandagiye ajoute qu’il est difficile qu’une commune soit dirigée à la fois par l’administrateur communal et le conseil communal.
Bien plus , poursuit Barandagiye , cette nouvelle loi favorisera le processus du décentralisation car le gouvernement burundais veut aboutir au gouvernement local, précise le ministre.
Dans ce gouvernement local , indique Barandagiye, tous les services seront décentralisés dans la commune quitte à ce que cette dernière puisse payer les salaires à son personnel et répondre également à toutes les questions financières.
Pour lui , avec cette loi, la gestion de la commune sera plus efficace.Ce qui est contraire à la loi en vigueur car, deux foudres ne peuvent pas partager la même nuage,(inkuba zibiri ntizisangira igicu), relate un adage burundais.
Le diplôme de licence vaut moins que les compétences.
D’après Barandagiye , nous avons bien vu que pour être administrateur communal, aucun diplôme de licence n’est forcément exigé.
» Nous aimerions du moins avoir un administrateur compétent ayant des aptitudes requis pour développer sa commune et ses administrés » , a fait savoir Barandagiye.
Révérien Ndikuriyo ,le président du Sénat porte son soutien au ministre de l’intérieur. » Et d’ailleurs , avec l’éducation actuelle , je connais certains gens qui ont des diplômes de Licence mais qui s’expriment mal en français », témoigne Ndikuriyo.
Dans la même séance plénière, le Sénat a également adopté le projet de loi portant ratification de l’accord de don D514-BI entre la République du Burundi et l’Association IDA au sujet du financement du projet lié à la petite enfance et à la maitrise de la démographie.
Par Willy Ntakarutimana
