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Burundi: A quand l’interdiction du “baro”?

Le Baro au Burundi et interdiction à l'EAC
Le 16e sommet des chefs d’Etat de l’EAC s’est tenu à Nairobi le 20 février 2015. Le sommet a décidé de promouvoir l’industrie textile et arrêter l’importation de friperies. Sept ans après, le second-hand ou “i baro” est indétrônable dans nos marchés.

Comme on peut lire sur le 18eme point du communiqué du 16e sommet ordinaire: “ le sommet a en outre demandé au conseil des ministres d’étudier les modalités de promotion des industries de textile et du cuir dans la région et d’arrêter l’importation des vêtements, chaussures et autres produits en cuir usagés de l’extérieur de la région.” 

Les tailleurs se posent toujours la question de savoir où en est le gouvernement avec la mise en exécution de la décision malgré que le commerce est toujours opérationnel soit 7 ans plus tard

Pour l’Honorable Claver Nduwimana de l ‘ association des tailleurs, cette filière connaît des difficultés. Elle ne forme que des agents d’exécutions. Il faudrait une politique qui concoit les normes sur le textile, le cuir et l’habillement. Il laisse entendre que l’essentiel serait de faire des lois régissant les infrastructures, les équipements, les matières premières, les normes et le marché d’écoulement. 

A lire : Cameroun: le Collectif des associations de consommateurs alerte le gouvernement sur la cherté des produits

Selon le bilan trimestriel de l’Office Burundais des Recettes (OBR), les articles de friperie importés au cours du 2eme trimestre de 2021 sont équivalents à 6 213,3 millions de BIF soit 21,6% d’importation. Au cours du 1er trimestre de 2016, 2.596,3 tonnes de fibres textiles et autres laine et leurs déchets équivalent à plus de 3 milliards et 622,7 tonnes de fils textiles, tissu, articles confectionnés et produits apparentés de plus de 2,3 milliards de BIF ont été importés. 

Les tailleurs proposent des pistes de solution

Selon l’Honorable Claver Nduwimana, l’accomplissement et le succès de cette initiative s’accompagneraient des mesures comme  l’élaboration des normes nationales par le biais du bureau burundais de normalisation et de contrôle de qualité (BBN). Il faudrait fixer par exemple quelle serait la taille exigée pour un vêtement  prêt à porter. Il faudrait aussi faire de cette industrie, une industrie de compétition en organisant des formations de haut niveau dont les tailleurs haut cadres.

Notons que le Complexe Textile de Bujumbura (COTEBU) est le seul établissement de fabrication de tissu que le Burundi ait connu depuis 1978.

A lire aussi : La fin du marché de la friperie n’est pas pour demain

Joe Senghor 

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