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Il y a un an DJ Arafat tirait sa révérence

12 août 2019 – 12 août 2020, voici un an que DJ Arafat (Influenmento) perdait la vie lors d’un accident de la circulation.

Il était la figure la plus en vue du coupé-décalé, le rythme musical urbain le plus connu de la Côte d’Ivoire ces dix dernières années.

De son vrai nom Houon Ange Didier, l’artiste DJ Arafat a contribué à écrire l’histoire de la musique urbaine ivoirienne à travers un nombre important de featurings, de singles et d’albums.

Son rêve était de décrocher le premier disque d’or du coupé-décalé mais le destin en a décidé autrement puisqu’il est décédé le lundi 12 août 2019.

Il était connu pour sa propension à faire le buzz autour du coupé-décalé à travers des clashs qui selon lui était fait pour attirer les yeux sur ce mouvement musical.

Le coupé-décalé est un rythme ivoirien né autour des années 2002 alors que la Côte d’Ivoire est en proie à un conflit politico-militaire.

Il est impulsé par Douk Saga (1974-2006) et la Jet Set ivoirienne.

Le mouvement se veut complet et est basé sur un rythme musical, un style vestimentaire, le buzz et le « travaillement » qui consiste à jeter des coupures de billets de banque sur une personne ou un artiste pour l’encourager.

Depuis ses débuts, le coupé-décalé que certains qualifiaient de mouvement éphémère, résiste à l’érosion du temps.

Et Dj Arafat va donner au coupé-décalé un nouveau souffle à travers de nouveaux rythmes et pas de danse.

Un an après son départ, les ivoiriens se souviennent de celui qui aimait rappeler qu’il est né avec la musique dans le sang.

En effet, Houon Ange Didier est le fils de deux artistes bien connus en Côte d’Ivoire. Son père Houon Pierre est un célèbre auteur et arrangeur.

C’est d’ailleurs lui qui va arranger « Moya », un tube qu’il signe avec Doh Albert sur l’album « Orange » qui deviendra disque d’or. Houon Pierre, le père de DJ Arafat est décédé le 31 octobre 2012.

Sa mère est la sulfureuse chanteuse Tina Glamour, connue sous le nom de Tina Spencer ou Lady Glamour.

DJ Arafat a su bâtir autour de lui une véritable « nation musicale » qu’il appelait affectueusement la Chine avec plus de 2.300.000 abonnés à sa page Facebook et un nombre tout aussi important de fans dans toute l’Afrique et la diaspora.

Entre 2003 et 2019, sa discographie a été tout aussi riche que les surnoms et les pas de danse qu’il a créée.

DJ Arafat a été connu sous les pseudonymes de Yôrôbô, Commandant Zabra, Daïshi ou encore Influenmento.

En ce qui concerne les pas de danse, il est le créateur du Kpankaka, du Chebeler, du Kpangor, du Dosabado, du Ventripotent et du Pandoukoule.

Des styles de danse quasi acrobatiques et très rythmés qui faisaient sa marque déposée et aiguisait la curiosité du public.

Son héritage musical se compose d’une dizaine d’album studio et d’une quarantaine de singles dont le plus célèbre reste sans doute « Hommage à Jonathan » réédité en version afro-pop-décalé sur l’album « Renaissance » en featuring avec Gims.

L’artiste a aussi eu des collaborations à succès avec des grands noms de la scène musicale africaine artistes comme Koffi Olomidé, Davido, J. Martins, Fally Ipupa ou Yemi Aladé.

Depuis le décès de DJ Arafat, le coupé-décalé ivoirien est plongé dans un certain silence sans doute parce qu’il faudra de l’imagination, de la créativité et du talent pour succéder au « Roi du coupé-décalé ».

 » DJ Arafat aimait tout le monde mais on ne le comprenait pas »

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