Gynécologue de son état, 44 ans, Mme Bouraoui, mère de deux enfants de 12 et 16 ans, a été condamnée dimanche à un an de prison ferme par un tribunal algérien.
Amira Baraoui, une des principales figures de la contestation en Algérie avait été interpellée à son domicile mercredi dernier.
Elle a été reconnue coupable par la justice algérienne de six chefs d’accusation, dont offense au président de la République, incitation à violer le confinement en exposant directement la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger pendant la crise sanitaire et offense à l’islam.
Amina Baraoui est également accusée de publication via les réseaux sociaux d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale et susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre public.
Un des avocats de l’activiste algérienne qui a estimé que le dossier est vide a promis de faire appel
Amira Bouraoui est une militante active du « Hirak », le mouvement de contestation qui a poussé Abdelaziz Bouteflika à la démission en avril 2019.
Tout récemment, Reporters sans Frontières a appelé les autorités à cesser d’instrumentaliser la justice pour museler les médias.
Selon la LADDH, la Ligue algérienne des droits de l’homme, près de 500 manifestants ont été interpellés à travers le pays dont une vingtaine placés sous mandat de dépôt dans différentes prisons.