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« Plus de 1.500 civils » tués au Mali et Burkina en 2019, selon l’ONU

Au Sahel, les moyens restent toujours limités face aux besoins croissants liés à la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sahel, déplore l’ONU.

« Je reste profondément préoccupé par l’escalade de la violence qui, du Sahel, s’est étendue aux États côtiers d’Afrique de l’Ouest bordant le golfe de Guinée. Les groupes terroristes ont consolidé leur ancrage dans la région du Sahel, faisant basculer de vastes pans de territoire dans l’instabilité et attisant les violences ethniques, notamment au Burkina Faso et au Mali », a déploré Antonio Guterres dans un rapport publié ce mardi.

Le rapport couvre la période de mai à octobre 2019.

« Les conditions de sécurité ont continué de se détériorer dans toute la région du Sahel, comme en témoignent les attentats perpétrés par des groupes terroristes contre des civils et des membres des forces de sécurité et la persistance des violences intercommunautaires », relève le patron de l’ONU, en pointant une hausse des attentats au Burkina Faso.

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« Les chiffres sont choquants », souligne-t-il, rappelant que « rien que depuis janvier, plus de 1.500 civils ont été tués au Mali et au Burkina Faso, outre, plus d’un million de personnes – deux fois plus que l’an dernier – déplacées à l’intérieur des frontières des cinq pays considérés ».

Antonio Guterres a par ailleurs indexé un « manque persistant de matériel et de formation » de la Force G5-Sahel constituée par les pays de la Région pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel.

Relancé en 2017, le G5-Sahel compte aujourd’hui 5.000 militaires de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, chargés de lutter contre les djihadistes.

Cette force pourrait remplacer à terme l’armée française dont 4.500 militaires (opération Barkhane) combattent dans la région depuis 2014.

« Pour jouer pleinement son rôle et obtenir des résultats plus tangibles, la Force conjointe aura besoin d’un soutien accru », réclame le secrétaire général, en rappelant la demande des pays du Sahel d’un mandat plus fort de l’ONU pour mener à bien leur mission; une perspective qui n’est pas totalement partagée par les tous les membres dont les Etats-Unis.

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