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Trois fois plus de déplacés cette année au Mali

Les civils fuient la région de Gao au Mali en proie aux djihadistes Copyright de l’image Getty Images
Image caption Les civils fuient la région de Gao au Mali en proie aux djihadistes

Selon les Nations Unies, le nombre de déplacés internes au Mali a triplé en un an. Une des raisons majeures est l’insécurité grandissante à la frontière avec le Burkina Faso.

La moitié des déplacés internes au Mali – soit 120,000 personnes, sont dans la région de Mopti. La plupart ont fui la partie sud, frontalière avec le Burkina Faso et sont partis trouver refuge dans d’autres zones de la région.

Selon l’ONU, les déplacés fuient les groupes armés et les violences intercommunautaires. Un tiers d’entre eux ont quitté leurs maisons entre septembre et décembre l’année dernière.

Et avec des températures qui augmentent plus rapidement que dans le reste du monde, les personnes déplacées font face à des conditions de vie difficiles.

Environ 80% des terres agricoles du Sahel sont dégradées selon l’ONU alors que la majorité de la population est dépendante de l’élevage et de l’agriculture.

De plus, le Mali continue de souffrir du conflit armé, qui se déplace peu à peu du Nord au centre du Mali, et le long de la frontière avec le Burkina Faso et le Niger.

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Il y a deux jours, deux militaires maliens ont été tués et dix autres blessés dans une attaque par des djihadistes présumés dans la localité de Tarkint, près de Gao, au Nord du pays, selon le ministère de la Défense.

D’après l’ONU, l’armée malienne est victime de nombreuses attaques par des groupes armés djihadistes liés à Al-Qaïda, en particulier dans les régions de Mopti (centre), Tombouctou et Gao (nord).

Malgré une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, ces groupes contrôlent encore des zones entières du pays.

Des violences intercommunautaires opposant les éleveurs peuls aux agriculteurs bambara et dogon, ont également éclaté il y a quatre ans au centre du pays. Elles ont fait plus de 500 morts civils en 2018, selon l’ONU.

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Une interview de Seydou Badian Kouyaté avec BBC Afrique
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