Le Soudan a décidé jeudi de fermer ses frontières avec la Libye et la Centrafrique pour des raisons de sécurité, la première mesure du genre depuis la chute en avril du président Omar el-Béchir.
La décision a été prise par le conseil souverain lors d’une réunion à Niyala, la capitale de l’État du Darfour du Sud.
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Dans son communiqué, l’organe qui dirige la transition au Soudan affirme avoir ordonné la fermeture des frontières avec la Libye et la Centrafrique, en raison de menaces sur la sécurité et l’économie du pays.
Ces dernières années, les médias ont rapporté que de nombreux rebelles de la région du Darfour, déchirée par la guerre, sont entrés en Libye pour renforcer leurs capacités militaires.
La région du Darfour, dans l’ouest du Soudan, est en proie à une guerre civile depuis 2003 qui a tué des dizaines de milliers de personnes et occasionné le déplacement de plus de deux millions de personnes selon les Nations Unies.
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Le Soudan est aussi au cœur des routes migratoires qui relient l’Afrique de l’Est et de l’Ouest à la Méditerranée et à l’Europe.
Des milliers de ressortissants africains tentent chaque année d’atteindre la Méditerranée par le Soudan avec l’intention d’atteindre à terme les côtes européennes.
La semaine dernière, l’armée soudanaise a annoncé l’interpellation de 138 Africains, dont des dizaines de Soudanais, essayant d’entrer illégalement en Libye.