Un discours de Mangosuthu Buthelezi a été interrompu par une foule en colère à Johannesburg, alors que le vétéran de la politique sud-africaine tentait d’apaiser les tensions xénophobes.
M. Buthelezi, ancien ministre des Affaires intérieures du pays pendant 10 ans et député depuis 1994, a dit qu’il avait honte des récentes violences xénophobes.
L’ancien chef du Parti Inkatha de la liberté a déclaré aux manifestants qu’il était venu leur parler en tant que médiateur.
Selon lui, ces émeutes ternissent le nom de l’Afrique du Sud dans tout le continent.
Tout au long de son discours, il a été hué par une partie de la foule.
Des dizaines d’hommes ont ensuite défilé à Johannesburg pour demander aux étrangers de quitter le pays.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré jeudi qu’au moins 10 personnes, dont deux étrangers, ont été tuées dans les violences xénophobes.
Les émeutes ont éclaté la semaine dernière à Pretoria et se sont propagées à Johannesburg.
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La police sud-africaine a annoncé jeudi avoir arrêté plus de 420 personnes parmi les émeutiers, ajoutant que les troubles se sont estompés.
Dimanche, des groupes d’hommes ont défilé dans les rues de Johannesburg, affirmant que « les étrangers doivent retourner d’où ils viennent », rapporte le SowetanLIVE, un média local.
Une vidéo partagée sur Twitter montre une partie de la foule quitter l’endroit d’où l’ancien leader de l’opposition sud-africaine, Mangosuthu Buthelezi, s’adressait aux manifestants.