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Un archevêque qualifie le mouvement LGBT de ‘peste arc-en-ciel’


L’archevêque catholique de Cracovie n’est pas passé par quatre chemins pour indiquer que le mouvement LGBT est impur.

L’archevêque catholique de Cracovie a envoyé une salve visant les milieux LGBT.

Il a qualifié le mouvement de « peste arc-en-ciel » qui menace « les âmes, les cœurs et les esprits » des Polonais.

Il a fait cette déclaration jeudi dans une homélie prononcée à l’occasion du 75e anniversaire de l’Insurrection de Varsovie.

« La peste rouge (le communisme – NDLR) ne court plus sur notre terre, mais une nouvelle (peste) est apparue, néo-marxiste, qui veut s’emparer de nos âmes, cœurs et esprits ».

« Une peste qui n’est pas rouge mais arc-en-ciel », a dit l’archevêque de l’ancienne capitale royale polonaise, cité par plusieurs médias polonais.

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La Pologne est actuellement le théâtre d’une offensive des milieux conservateurs contre ce qu’ils appellent l' »idéologie LGBT » ou « idéologie gender » et qui risque, à leurs yeux, de saper le modèle traditionnel de la famille et conduire à la « sexualisation » des enfants.

Le climat de méfiance à l’égard des minorités sexuelles LGBT s’est renforcé notablement en Pologne, pays considéré comme très attaché à ses traditions catholiques, après qu’en avril, lors de la campagne pour les élections européennes, le dirigeant des conservateurs au pouvoir Jaroslaw Kaczynski avait dénoncé la communauté LGBT, la théorie du genre et des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une « menace à l’identité, à la nation et à l’Etat polonais ».

Plusieurs événements récents ont illustré ce phénomène.

Ainsi, une trentaine d’entités territoriales –villages, communes ou une assemblée régionale– se sont déclarées « libres de l’idéologie LGBT », tandis qu’une Gay Pride a été attaquée par des groupes d’ultranationalistes en juillet à Bialystok, dans le nord-est du pays.

Des organisations LGBT et des mouvements de gauche ont réagi en tenant des rassemblements de soutien aux marcheurs de Bialystok et en dénonçant la passivité générale des partis d’opposition, auxquels ils ont proposé de tenir une table ronde sur les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres).

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