La Justice a rejeté, pour la seconde fois, la mise en liberté de Lakhdar Bouragaâ, un vétéran de la guerre d’indépendance entre 1954 et 1962 contre la France.
Il a été incarcéré depuis fin juin dernier sous les chefs d’accusation d’ »atteinte au moral » de l’armée et d’ »outrage à corps constitué ».
Cette demande de mise en liberté est la deuxième introduite par ses avocats depuis son arrestation.
Lakhdar Bouragaâ, ancien chef militaire régional durant la guerre d’indépendance, reste à la prison d’El Harrach, dans la périphérie est d’Alger.
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Le refus de sa mise en liberté a suscité, sur les réseaux sociaux, des critiques parfois acerbes contre le pouvoir intérimaire en place.
La demande avait été introduite pour des raisons de santé, elle est appuyée par un dossier médical, ont déclaré ses avocats.
Lakhdar Bouragaâ est emprisonné pour avoir demandé à l’état-major de l’armée de »se ranger du côté des manifestants » qui réclament, depuis le 22 février, un changement radical du système politique.
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Il avait aussi déclaré que »le pouvoir en place avait déjà choisi son futur président, qu’il cherchait à légitimer par une élection présidentielle ».
Lakhdar Bouragaâ fait partie des personnalités qui se sont opposées au 5ème mandat avorté du président déchu Abdelaziz Bouteflika.