Sans surprise, le favori dans la course à Downing Street a été adoubé par les membre de son parti, les Tories.
Boris Johnson est sans aucun doute l’un des visages les plus connus du paysage politique britannique.
Pour le meilleur et pour le pire.
Celui qui a occupé les bancs des très prestigieuses écoles, Eton College et Oxford University, a fait de sa différence toute une carrière.
Les commentateurs politiques ont l’habitude de l’égratigner en le surnommant le » clown » ou le »bouffon ».
Le magazine »The Economist » l’a récemment représenté en couverture avec la moitié du visage peint en clown.
Quel Britannique ne se souvient pas de Boris Johnson, quelques jours avant l’ouverture des Jeux Olympiques à Londres, s’élançait d’une tyrolienne à Victoria Park avec deux drapeaux britanniques à la main.
Il était resté suspendu dans le vide à mi-course sous les rires de la foule avant d’être secouru.
Mais avant de plonger dans le grand bain politique, Boris Johnson était journaliste.
Il a débuté au magazine »The Times » mais par la suite il a été licencié pour une fausse citation.
En 1989, il a été correspondant du Daily Telegraph…à Bruxelles.
Il n’a pas hésité à ce moment-là à écrire des articles biaisés.
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De retour dans son pays natal, il est devenu le rédacteur en chef de »The Spectator », qui lui a servi de tremplin pour se lancer en politique.
De 2001 à 2008, il a été député de Henley, dans l’Oxfordshire.
Dernièrement il était député d’Uxbridge et de South Ruislip, deux localités situées à l’ouest de Londres.
Un bilan mitigé à la mairie de Londres
Le conservateur est surtout connu pour avoir été maire de Londres pendant huit ans entre 2008 et 2016.
Il est devenu l’un des rares hommes politiques à être souvent appelé par son prénom.
Sous son mandat, il a pu accueillir les Jeux Olympiques de 2012 et a introduit le système de location de vélos »Boris Bikes ».
À la tête de la capitale, il a mis en avant la baisse des crimes à l’arme blanche et du taux d’homicides.
Mais ses critiques n’ont pas oublié de pointer du doigt le projet du »garden bridge »qui devait traverser la Tamise de Temple à South Bank.
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Celui-ci a coûté 53,3 millions de livres, dont 43 millions aux contribuables, selon des chiffres de TFL, l’entreprise publique de transport de Londres qui avait aussi participé à hauteur de 24 millions dans le projet.
Malgré le coût, le »garden bridge » ne s’est jamais fait.
Et le successeur de Boris Johnson, Sadiq Khan, l’a définitivement annulé.
Gaffe diplomatique
En 2015, Boris Johnson est redevenu député et l’année suivante, il a joué un rôle de premier plan dans la campagne pro-Brexit (Vote leave/ quitter l’UE) pour le référendum de 2016.
Les Britanniques ont encore ces images en tête : celles de Boris Johnson se tenant devant un bus d’un rouge flamboyant avec une inscription qui prétendait à tort que le Royaume-Uni envoyait 350 millions de livres sterling par semaine à l’UE.
Le 23 juin, après la victoire du »Leave », David Cameron a décidé de démissionner de son poste de Premier ministre.
Boris Johnson s’apprêtait à le remplacer, jusqu’au retrait du soutien de Michael Gove, ce qui a fait plonger sa campagne.
L’ancien maire de Londres a dû en fin de compte renoncer.
Faute de poste de Premier ministre, il a réussi à obtenir le portefeuille des Affaires étrangères qu’il a occupé entre 2016 et 2018.
Après l’empoisonnement de l’ancien espion Sergei Skripal et sa fille à Salisbury, le chef de la diplomatie a été au centre de la décision d’expulser des diplomates russes.
Vingt-neuf autres pays ont emboîté le pas au Royaume-Uni.
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Mais il a aussi suscité la controverse dans une autre affaire.
Il a dû présenter des excuses au Parlement concernant le dossier de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, Britanno-Iranienne, détenue en Iran pour des accusations d’espionnage.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe raconte qu’elle était en vacances lorsqu’elle a été arrêtée en 2016 mais Boris Johnson a déclaré qu’elle y enseignait le journalisme.
D’après sa famille, cela a aggravé sa situation.
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En 2018, il a également été critiqué pour avoir écrit que les femmes musulmanes portant la burka « ressemblaient à des boîtes aux lettres ».
C’est lors de ce même été, quelques heures seulement après la démission du ministre du Brexit, David Davis, c’est Boris Johnson qui a claqué la porte du ministère des Affaires étrangères.
Le divorce a été définitivement consommé entre les »hards brexiters » et Theresa May.
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Encore aujourd’hui, Boris Johnson, fraîchement Premier ministre, est déterminé plus que jamais à renégocier un accord avec les Européens, voire à rompre avec l’UE à la date prévue du 31 octobre…avec ou sans accord.
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