Mardi, des membres du groupe chiite ont pris d’assaut le parlement à Abuja pour exiger la libération de leur chef, Ibrahim Zakzaky. Ce dernier est détenu depuis 2015.
Trente-huit manifestants arrêtés lors de ces manifestations ont été inculpés pour violences.
Selon une source judiciaire, les accusations pesant contre eux sont notamment participation à des émeutes, possession d’armes, agressions et actions causant du mal à autrui.
28 des accusés ont été libérés sous caution et dix restent détenus.
Des heurts meurtriers au Nigeria
Les manifestants accusent la police d’avoir abattu deux des leurs.
La police de son côté affirme que les forces de l’ordre ont fait usage « d’un minimum de force pour disperser les protestataires » et que deux de ses hommes ont été blessés par balle.
Le leader chiite Ibrahim Zakzaky qui appelle à une révolution islamique inspirée de l’Iran chiite dans un Etat à grande majorité sunnite, s’oppose depuis des années aux autorités nigérianes.
Fin octobre, des membres du mouvement chiite ont manifesté en masse à Abuja et la répression de la manifestation a fait 47 morts selon le Mouvement islamique du Nigeria et les observateurs, six selon les chiffres officiels.