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« Je me sens davantage en sécurité, en tant qu’albinos »

Khadija Maarufu, une albinos et étudiante tanzanienne, s'est confiée à la BBC à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de sensibilisation à l'albinisme.
Image caption Khadija Maarufu, une albinos et étudiante tanzanienne, s’est entretenue avec la BBC à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme.

Khadija Maarufu, albinos, a confié au service swahili de la BBC qu’elle se sentait désormais en sécurité dans son pays, la Tanzanie, où des violences contre les personnes vivant avec l’albinisme sont souvent signalées.

« Je me sens désormais en sécurité. Il y a une grande différence entre la situation actuelle et celle d’il y a 10 ans », témoigne cette étudiante âgée de 27 ans, s’exprimant à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, célébrée le 13 juin de chaque année.

« Aujourd’hui, personne ne m’insulte. Quand j’étais au lycée, on m’appelait ‘Dili’, mais je n’entends plus prononcer ce nom », raconte-t-elle.

« Dili » est l’argot pour « deal », ce qui laissait entendre qu’une personne atteinte d’albinisme pouvait être tuée, et que les parties de son corps pouvaient être vendues.

Selon une certaine superstition, les membres du corps d’une personne atteinte d’albinisme portent bonheur, ce qui expose les albinos aux meurtres et autres agressions physiques à caractère rituel dans certains pays africains.

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Quelque 75 personnes atteintes d’albinisme ont été tuées en Tanzanie entre 2000 et 2016, selon les Nations unies.

Copyright de l’image Getty Images

Image caption Salum Khalfan Barwany (2ème à droite), le premier albinos à être élu député en Tanzanie, accueille ses militants à Lindi, dans le sud-est de la Tanzanie, le 4 novembre 2010.

Il y a une dizaine d’années, alors que ce pays d’Afrique de l’Est se préparait pour ses élections, de nombreuses personnes atteintes d’albinisme étaient la cible d’agressions physiques, raconte Khadija Maarufu.

« Aujourd’hui, dit-elle, la situation semble beaucoup plus calme à l’approche des élections de l’année prochaine ».

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Khadija Maarufu félicite les ONG et le gouvernement tanzanien pour leurs efforts visant à protéger les albinos.

Mais elle relève que vivre dans la quiétude n’est pas encore un acquis définitif pour les albinos. « Je ne peux pas dire que nous sommes complètement en sécurité », précise la jeune Tanzanienne.

Dans ses efforts visant à protéger les albinos des agressions physiques, la police tanzanienne a arrêté en mars dernier 65 guérisseurs traditionnels soupçonnés d’être à l’origine de meurtres rituels d’enfants, dans le sud-ouest et le nord du pays.

Les arrestations ont eu lieu après les meurtres d’au moins 10 enfants.

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