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En Algérie, aucune candidature déposée pour la présidentielle

Les manifestants opposés à la tenue l'élection présidentielle ont rendu difficile la collecte de 60 000 signatures d'électeurs exigée de chacun des candidats pour le parrainage de leur candidature. Copyright de l’image Getty Images
Image caption Les manifestants opposés à la tenue l’élection présidentielle ont rendu difficile la collecte des 60 000 signatures d’électeurs exigées de chacun des candidats.

Le Conseil constitutionnel algérien n’a reçu aucune candidature jusqu’au samedi 25 mai, la date fixée pour le délai du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle du 4 juillet.

Cette situation laisse entrevoir un report du scrutin qui « n’est pas prévu par la Constitution du pays », selon notre correspondant à Alger, Mohamed Arezki Himeur.

Le Conseil constitutionnel doit « statuer » sur « cette situation inédite » lors d’une réunion prévue ce dimanche, annonce l’Agence France-Presse, citant la radio nationale algérienne.

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Soixante-dix-sept sept dossiers de candidature avaient été retirés auprès du ministère de l’Intérieur en vue du scrutin.

La collecte de 60 000 signatures exigées de chacune des candidatures pour leur parrainage a été rendue difficile par le refus des manifestants opposés à la tenue cette élection.

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Image caption Le président par intérim, Abdelkader Bensalah, a dit vouloir s’en tenir aux délais constitutionnels fixés pour la durée de son mandat.

Deux des partis qui avaient annoncé leur intention de concourir se sont retirés de la course.

Aucune personnalité d’envergure n’a fait publiquement acte de candidature. Et aucun grand parti au pouvoir ou d’opposition n’a non plus désigné un candidat.

Le président par intérim, Abdelkader Bensalah, désigné le 9 avril, a dit vouloir s’en tenir aux délais constitutionnels fixés pour la durée de sa présidence.

Un nouveau chef de l’État doit être élu dans les 90 jours suivant le début de l’intérim.

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L’Algérie est secouée depuis le 22 février par des manifestations massives déclenchées par la volonté du président Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat.

M. Bouteflika a démissionné le 2 avril sous la pression de la rue et de l’armée. Mais les manifestants restent mobilisés et réclament le départ de l’ensemble du « système » au pouvoir durant les deux décennies de sa présidence.

Ils rejettent la tenue d’une élection présidentielle tant que cette revendication n’a pas été satisfaite.

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