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Qui va défier Bouteflika à la présidentielle en Algérie ?

Par Ahmed Rouaba, BBC

L'ancien Premier ministre algérien Ali Benflis Copyright de l’image Getty Images
Image caption L’ancien Premier ministre algérien Ali Benflis

En Algérie, les partis d’opposition tentent de trouver, pour l’élection présidentielle du 18 avril prochain, un candidat de consensus, capable de battre Abdelaziz Bouteflika, candidat de la majorité présidentielle, âgé de 81 ans.

L’ancien Premier ministre Ali Benflis, rival féroce du président sortant, a annoncé sa candidature le 20 janvier. Il a été battu deux fois par son ancien patron et allié, en 2008 et 2014. M. Benflis est considéré comme un redoutable concurrent.

Ali Ghediri, un ancien général de l’armée algérienne, a été le premier à annoncer sa candidature au scrutin présidentiel.

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Image caption Le général Ghediri, le premier à faire une déclaration de candidature

Mais en Algérie, un général sans parti politique, ni soutien de l’armée, aurait peu de chances de battre le président actuel.

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a également décidé de prendre part à l’élection présidentielle, avec la candidature de son leader, Abderrazak Makri.

Depuis des années, ce parti islamiste soutenait M. Bouteflika, mais il s’est tourné maintenant vers l’opposition.

Le Front des forces socialistes, lui, déclare qu’il ne soutiendra aucun candidat et a appelé au boycott du scrutin.

Louisa Hanoune, la seule femme à avoir pris part à une élection présidentielle en Algérie, n’a pas encore dit si elle sera candidate ou pas. Et il est peu probable que la secrétaire générale du Parti des travailleurs entre en lice pour le scrutin de cette année.

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Image caption Il est peu probable que Louisa Hanoune fasse acte de candidature cette année.

Abdallah Djaballah, leader du Front de la justice et du développement (FJD), a annoncé des consultations avec d’autres partis d’opposition en vue de la désignation d’un candidat de consensus.

Ali Benflis et Ali Ghediri, ainsi que des leaders d’autres partis d’opposition, devraient prendre part à cette concertation.

L’ancien Premier ministre Ahmed Benbitour, Abderrazak Makri, ainsi que l’avocat, militant des droits de l’homme et ancien député Mustapha Bouchachi sont également attendus à cette concertation.

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La désignation d’un candidat unique pourrait constituer un véritable défi pour l’opposition.

Du côté de la majorité présidentielle, la participation du président sortant Abdelaziz Bouteflika au scrutin présidentiel d’avril ne fait aucun doute.

Elle a été officiellement annoncée dimanche 10 février, après que les principaux partis au pouvoir, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), ont déjà porté leur choix sur le président sortant.

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Image caption Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, va briguer un cinquième mandat.

M. Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, se déplace sur un fauteuil roulant et n’apparaît plus en public depuis qu’il a eu un accident vasculaire cérébral en 2013.

Il délègue ses pouvoirs au Premier ministre et à un représentant personnel, qui agissent à son nom, au pays comme à l’étranger.

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Son état de santé fait l’objet d’un débat depuis six ans, et l’opposition soutient qu’il n’est plus en mesure de diriger le pays.

Certains opposants ont appelé à sa démission, estimant qu’il est « incapable de s’acquitter de ses devoirs » de chef d’Etat.

« La santé du président ne l’empêche pas d’exercer ses fonctions présidentielles », répond le Premier ministre Ahmed Ouyahia, leader du RND, la deuxième force politique au parlement.

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