L’opposant congolais qui vit en exil depuis 2016 était poursuivi dans une affaire de spoliation immobilière dont il niait tout fondement.
Allié puis adversaire de l’ex-président Joseph Kabila, il avait quitté la RDC en mai 2016 pour l’Afrique du Sud, puis s’était rendu en Belgique, pour des raisons de santé.
Il avait été ensuite condamné en juin de la même année.
Sa condamnation l’avait empêché de se présenter à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.
Le riche homme d’affaires âgé de 54 ans, patron du TP Mazembe de Lubumbashi, l’un des clubs de football les plus titrés du continent, avait finalement soutenu la candidature de l’opposant Martin Fayulu.
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L’annulation de sa condamnation est « un soulagement » pour Moïse Katumbi, selon Olivier Kamitatu, son porte-parole.
« Cette condamnation obéissait à des motivations politiques. Son annulation marque peut-être le retour de l’indépendance de la justice en République démocratique du Congo. Pour Moïse Katumbi, c’est une page triste qui se tourne », a réagi M. Kamitatu, interrogé par BBC Afrique.
« C’est la fin d’une longue période d’exil », ajoute-t-il, assurant que l’homme d’affaires peut maintenant regagner son pays dans la quiétude.
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Joseph Kabila, dont il était devenu l’un des principaux adversaires politiques, a été battu à l’élection présidentielle de fin 2018 par l’opposant Félix Tshisekedi.
Mais Martin Fayulu revendique toujours la victoire avec 60% des voix.
M. Katumbi était également poursuivi pour recrutement présumé de mercenaires américains. Une audience prévue en octobre dernier n’a jamais eu lieu.