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Au Soudan, les manifestants réclament le soutien la de l’armée

Des manifestants réunis devant l'état-major de l'armée soudanaise à Khartoum, samedi 6 avril Copyright de l’image Getty Images
Image caption Des manifestants réunis devant l’état-major de l’armée soudanaise à Khartoum, samedi 6 avril

Les appels à la démission du président soudanais se poursuivent avec un rassemblement, ce weekend, devant l’état-major de l’armée à Khartoum, la capitale.

Malgré des affrontements isolés avec les forces de l’ordre du pays, samedi, les manifestants ont promis de ne pas bouger jusqu’à ce que le président Omar el-Béchir démissionne.

Ils appellent l’armée à se retourner contre le chef de l’État au pouvoir depuis 30 ans.

Le syndicat organisateur du rassemblement de dimanche déclare que cinq personnes ont été tuées au cours de ce weekend dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre. Mais le gouvernement annonce la mort d’une personne.

Le ministre de l’Information a déclaré que le gouvernement espérait résoudre la crise par des négociations avec les manifestants.

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De nombreux manifestants ont passé la nuit devant le siège de l’état-major de l’armée, ont dit des témoins à l’Agence France-Presse.

« Nous ne partirons pas tant que notre mission n’est pas accomplie », a déclaré un manifestant, faisant allusion à une démission d’Omar el-Béchir, le chef de l’État âgé de 75 ans, au pouvoir depuis un coup d’État en 1989.

Regardez cette vidéo sur la participation des femmes aux manifestations antigouvernementales au Soudan :

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Contre el-Béchir au Soudan, une révolte au féminin

Samedi, des milliers d’hommes et de femmes ont tenu le plus grand rassemblement jamais organisé depuis le début de la contestation, le 19 décembre.

L’armée n’est pas intervenue, mais la police antiémeute a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

Entre une trentaine et une vingtaine de personnes auraient été tuées depuis le début de la contestation, selon différentes sources. L’ONG Human Rights Watch (HRW), elle, avance le chiffre d’au moins 51 morts.

Le chef de l’État a décrété le 22 février l’état d’urgence dans tout le pays pour tenter de juguler la contestation.

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