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Au Soudan, les manifestants appellent à la « désobéissance civile »

Des barricades sont érigées dans certains quartiers de Khartoum par les manifestants. Copyright de l’image Getty Images
Image caption Des barricades sont érigées dans certains quartiers de Khartoum par les manifestants.

De nombreux services sont restés fermés dimanche, jour marquant le début de la semaine de travail dans ce pays.

Les institutions financières, les ministères et les services de l’aviation civile sont fermés.

De petits barrages routiers ont été érigés dans certains quartiers de Khartoum, la capitale, où des affrontements ont eu lieu entre manifestants et policiers.

Les forces de sécurité soudanaises ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour disperser les manifestants.

Selon des sources médicales, un homme a été tué à Bahari, un quartier situé dans le nord de la ville.

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La campagne de « désobéissance civile » survient après que les forces de sécurité ont tué des dizaines de personnes devant le quartier général de l’armée, à Khartoum, lundi dernier.

Des employés des banques et des aéroports ont été arrêtés avant le début du mouvement de « désobéissance civile » dirigé par l’Association soudanaise des professionnels (SPA).

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Image caption Des soldats soudanais montent la garde dans une rue de Khartoum.

« Ce mouvement commencera dimanche et ne prendra fin que lorsqu’un gouvernement civil sera annoncé à la télévision d’État », déclare la SPA.

Ses dirigeants affirment dans un communiqué que « la désobéissance civile est un acte pacifique capable de mettre à genou l’armée la plus puissante du monde ».

Le Conseil militaire de transition (TMC), qui dirige le pays depuis le renversement du gouvernement d’Omar el-Béchir, n’a pas fait de commentaire sur cette campagne menée par la SPA, qui a demandé aux travailleurs de rester à la maison.

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L’armée soudanaise s’est emparée du pouvoir à la suite des manifestations contre M. el-Béchir et son gouvernement. Il dirigeait le pays depuis 30 ans.

Le CMT a promis d’assurer une transition vers de nouvelles élections prévues dans neuf mois pour désigner des autorités civiles à la tête du pays.

Mais les militants pro-démocratie affirment qu’ils ne peuvent pas faire confiance au Conseil militaire de transition après la sanglante répression menée lundi par l’armée.

Trois personnalités de l’opposition prenant part aux efforts de médiation ont été arrêtées.

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