L’ex-chef du mouvement des « Jeunes Patriotes », acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI), appelle ses compatriotes à oublier toute « vengeance » ou « revanche » après la crise électorale de 2010-2011.
« Je n’encouragerai aucune tentation de vengeance ni aucune velléité de revanche. Vengeances sur vengeances, revanches sur revanches, ne feront que précipiter notre pays dans l’abîme », affirme Charles Blé Goudé dans un enregistrement diffusé sur sa page Facebook.
Il a été libéré en janvier dernier par la CPI, en même temps que son mentor, l’ex-président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Mais tous les deux, jugés pour crimes contre l’humanité, restent en liberté conditionnelle.
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L’ex-dirigeant des jeunesses du FPI, le parti de Gbagbo, vit encore aux Pays-Bas, où se trouve le siège de la CPI, parce qu’aucun pays n’a accepté pour le moment de l’accueillir.
« Savoir reconnaître ses erreurs (…) Voilà la vraie voie vers la rédemption », a affirmé M. Blé Goudé, qui a longtemps traîné une réputation d’homme fougueux.
« En ce qui me concerne, je ferai ma part. (…) Je serai un instrument au service de la paix et de la réconciliation dans mon pays », promet-il.
Charles Blé Goudé est l’un des membres les plus controversés du clan Gbagbo. Il est surnommé le « général des rues » pour sa capacité à mobiliser les partisans de l’ex-président ivoirien.
Il a passé plusieurs années en détention à la CPI, qui l’accuse d’avoir soutenu les violences qui ont fait plus de 3 000 morts pendant la crise post-électorale, entre décembre 2010 et avril 2011.