Alou Diawara, Bamako, BBC Afrique
Les auteurs de l’attaque qui a fait 134 morts au village d’Ogossagou avaient un accoutrement qui évoque le mode vestimentaire des chasseurs de la milice dogon, selon des témoins.
Mais les assaillants n’ont pas encore été identifiés. Et les Dogons disent qu’ils n’ont pas pris part aux massacres dont les victimes sont de l’ethnie peule.
« Dana Amassagou » – ou les chasseurs qui se confient à Dieu – est une milice créée en 2018 pour assurer la sécurité des Dogons, l’une des plus fortes communautés ethniques du centre du Mali.
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Réuni en conseil des ministres extraordinaire, dimanche, à Bamako, la capitale, le gouvernement a prononcé sa dissolution.
« Nous avons procédé à la dissolution de l’association ‘Dana Amassagou’ pour montrer aux uns et aux autres que la protection est et restera le monopole de l’État », a dit le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga à la fin de la réunion gouvernementale.
« C’est également pour inviter les forces de sécurité maliennes à faire respecter les ordres qui leur ont été donnés, à savoir l’interdiction de la circulation des véhicules à deux roues sur un certain nombre de routes, et le désarmement de toute personne qui ne doit pas détenir une arme. C’est un message de fermeté », ajoute M. Maïga.
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Dirigée par Youssouf Toloba, la milice « Dana Amassagou » est souvent accusée d’être responsable des attaques menées contre les populations du centre du pays, notamment les Peuls.
Mais ses responsables ont toujours rejeté ces accusations. Ils disent être prêts à faire la paix avec les Peuls et de prendre part à des cérémonies de réconciliation avec eux.
Les Peuls, importante communauté du centre du Mali, se plaignent souvent d’exactions commises, selon eux, par des membres de « Dana Amassagou ».