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En Côte d’Ivoire, la grève des enseignants « n’est pas légitime »

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly Copyright de l’image AFP/Getty Images
Image caption Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly

En 2017, les enseignants ont signé avec le gouvernement ivoirien un accord selon lequel ils devaient « s’interdire » d’aller en grève pendant cinq ans, selon le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

« Nous avons signé une trêve sociale. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus du tout de revendications. (…) On s’interdisait de ne plus faire de grève pendant cinq ans », a dit M. Coulibaly lors d’une conférence de presse.

Selon lui, l’État s’était engagé à payer des arriérés aux enseignants pendant les cinq ans de la « trêve sociale ».

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Les enseignants du cycle primaire et des universités, ce qui n’est pas le cas d’une partie de leurs collègues du secondaire, qui vont tenir une assemblée générale samedi.

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Image caption Pacôme Attaby, le porte-parole de la Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire

Le chef du gouvernement dit espérer qu’il n’y aura plus de grève des enseignants « à la fin de cette semaine ».

Amadou Gon Coulibaly déclare aussi que l’État a procédé au « déblocage des salaires des fonctionnaires qui étaient bloqués depuis 20 ans ».

La Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire (Cogefci) déclare n’avoir pas signé « la trêve sociale ».

« Nous sommes libres de mener nos activités syndicales conformément aux droits que nous octroient la Constitution ivoirienne et les conventions (…) de l’Organisation internationale du travail », a dit à BBC Afrique son porte-parole, Pacôme Attaby.

Il souhaite que le gouvernement mette en place « un cadre de discussion crédible ».

Selon son porte-parole, la Cogefci réclame la libération de ses camarades emprisonnés et le dédommagement de deux enseignants violentés à Bouaké (centre), deux collègues dont « les maisons ont été incendiées ».

« Il n’y a pas de raison pour nous de ne pas à aller à l’apaisement si le gouvernement est disposé à (…) apporter des réponses concrètes à nos revendications », ajoute Pacôme Attaby.

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