Site icon LE JOURNAL.AFRICA

En Côte d’Ivoire, la grève des enseignants « n’est pas légitime »

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly Copyright de l’image AFP/Getty Images
Image caption Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly

En 2017, les enseignants ont signé avec le gouvernement ivoirien un accord selon lequel ils devaient « s’interdire » d’aller en grève pendant cinq ans, selon le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

« Nous avons signé une trêve sociale. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus du tout de revendications. (…) On s’interdisait de ne plus faire de grève pendant cinq ans », a dit M. Coulibaly lors d’une conférence de presse.

Selon lui, l’État s’était engagé à payer des arriérés aux enseignants pendant les cinq ans de la « trêve sociale ».

Lire aussi :

La grève paralyse les écoles en Côte d’Ivoire

Deux professeurs de l’Université d’Abidjan arrêtés

Les enseignants du cycle primaire et des universités, ce qui n’est pas le cas d’une partie de leurs collègues du secondaire, qui vont tenir une assemblée générale samedi.

Copyright de l’image Facebook

Image caption Pacôme Attaby, le porte-parole de la Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire

Le chef du gouvernement dit espérer qu’il n’y aura plus de grève des enseignants « à la fin de cette semaine ».

Amadou Gon Coulibaly déclare aussi que l’État a procédé au « déblocage des salaires des fonctionnaires qui étaient bloqués depuis 20 ans ».

La Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire (Cogefci) déclare n’avoir pas signé « la trêve sociale ».

« Nous sommes libres de mener nos activités syndicales conformément aux droits que nous octroient la Constitution ivoirienne et les conventions (…) de l’Organisation internationale du travail », a dit à BBC Afrique son porte-parole, Pacôme Attaby.

Il souhaite que le gouvernement mette en place « un cadre de discussion crédible ».

Selon son porte-parole, la Cogefci réclame la libération de ses camarades emprisonnés et le dédommagement de deux enseignants violentés à Bouaké (centre), deux collègues dont « les maisons ont été incendiées ».

« Il n’y a pas de raison pour nous de ne pas à aller à l’apaisement si le gouvernement est disposé à (…) apporter des réponses concrètes à nos revendications », ajoute Pacôme Attaby.

Quitter la version mobile